Brillant résumé de ce qui nous arrive, que tout le monde peut comprendre et qui n’est pas loin de la vérité, si vérité il y a.
Conclusion (provisoire) de cette saga des origines (potentielles) de la crise
Les banques ont perdu un maximum avec les CDO de type subprime, au point qu’il a fallu leur filer du pognon tellement les coffres étaient vides. Puis les fonds d’investissement de spéculation se sont jetés sur les obligations de dettes souveraines avec des CDS et généré cette nouvelle crise financière.
Mais cette « crise », dite de la dette, qui est bancaire et spéculative n’est pas le plus inquiétant, ni le centre du problème. Si vous avez bien suivi toute l’histoire vous avez compris que ce qui est appelé « crise » n’en est pas une : c’est un système qui s’est mis en place sur plus de 40 ans, s’est développé, a gonflé et est arrivé aujourd’hui à son paroxysme.
Le discours sur la crise des dettes souveraines est aussi débile que de se plaindre de grossir tout en se bourrant de confiseries du soir au matin. Ceux qui détiennent la dette française étaient non-résidents à 32% en 1993, ils sont à plus de 65% aujourd’hui. Ce sont des fonds de pension étatsuniens, des compagnies d’assurance, des grandes banques, des hedge funds.
Nos créanciers sont simplement ceux qui ont bouffé la planète. Ils nous dirigent, et par dessus le marché ils spéculent sur la dette qu’ils ont participé à créer. Notre problème est d’avoir une dette publique à 82% parce que les dirigeants ont « oublié » de taxer normalement les multinationales pendant 20 ans tout en les laissant optimiser leurs profits vers les paradis fiscaux.
Notre problème est d’avoir permis à nos dirigeants politiques de vendre nos pays à la finance internationale, d’avoir laissé les multinationales mettre en coupe la planète et dicter leur loi aux Etats. Notre problème est d’avoir laissé se répandre des produits dérivés de crédit à grande échelle, de la spéculation à tous les niveaux (qui affame des peuples quand elle touche les matières premières agricoles), se constituer des monopoles privés de géants industriels plus puissants que les Etats eux-mêmes, l’évasion fiscale vers les paradis fiscaux (avec blanchiment d’argent) devenir la règle des puissants, la volatilité des cours des valeurs boursières par la titrisation se généraliser .
Tout ce laisser-faire ultra-libéral mis en place avec la complicité et l’assentiment des « responsable politiques » pour qui les peuples ont voté (sic) ont explosé les économies réelles des grandes nations industrielles et est en train d’engendrer une récession mondiale aux effets ravageurs.
Alors si tu ne t’appelles pas John, que tu ne travailles pas dans la finance, que tu touches un salaire normal (moins de 50 000 euros par an) mais que tu ne peux pas partir en vacances comme les smicards le faisaient il y a 20, 30 ou 40 ans, dis-toi que tout ça est parfaitement logique.
Mais si tu ne fais rien d’autre que de te plaindre en gobant ce que les avocats d’affaire au pouvoir te disent, relis ces articles et cherche le moyen pour collectivement botter le cul à tous ces escrocs et récupérer le pognon qu’ils nous ont volé depuis des décennies.
Amen.
L’origine de la crise (potentielle) se termine ici. Il manque bien entendu plein de choses, comme le fonctionnement économique de l’Europe libérale, la BCE, l’influence des pays en voie de développement, les guerres de l’énergie, la crise monétaire, la Chine et l’Inde comme accélérateurs de la mondialisation, mais l’auteur a besoin de prendre du repos. Et puis le but de cette série d’articles n’était pas de parler de tout ce qui a pu influencer l’état du monde actuel mais donner simplement le maximum d’éléments factuels sur les changements économiques qui nous ont mené là où nous sommes. En espérant que le but a été atteint. Y.M
Yovan Menkevick on 10 novembre 2011 reflets.info
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