Ce que vous dites (« système dominant en cascade », etc.) est intéressant et quelques mois – plus que 8 jours quand même – suffiraient sans doute à changer de paradigme, à changer de monde. C’est déjà arrivé : chute du soviétisme si ce n’est du communisme ; reddition totale du peuple japonais aux envahisseurs états-uniens (avant le 15 août à midi, il fallait que tout Japonais, y compris les grands-mères et les fillettes, aillent sur les plages pour embrocher les Marines qui s’y …pointeraient, après l’allocution de l’Empereur, le 15 août dans l’après-midi, ce fut le coeur serré, qu’ils cessaient le combat).
Le problème, c’est que ceux qui ne dépendent pas ou plus du système (pauvres, laissés-pour-compte, artistes, autarciques, sages, riches convertis, etc.) sont trop peu encore. Même ceux qui souffrent toujours plus du système en dépendent encore et croient qu’il suffirait d’une bonne révision générale (élection ou révolution) pour retrouver ces décennies d’accroissement prudent (ou alors fou) du niveau de vie ;
Ainsi, comme vous savez, nombre de travailleurs participent à leur propre exploitation, qui investissent dans les fonds de pension. Je connais au moins deux Etats-uniens et une Japonaise, qui – près de prendre leur retraite – ont dû dare-dare retrouver du travail parce qu’ils avaient perdu, en 2009, les 2/3 de leur 401K.
Peut-être que les masses (je ne dis pas classes) moyennes n’ont pas encore assez souffert… quand je vois les souffrances endurées par les parents, grands-parents, arrière-grands-parents (guerres, occupation, inflation, chômage, misère, sous-équipement, injustices, conditions de vie et de travail)… ils continuaient pourtant à faire leur « devoir », hélas trop souvent au profit des oligarchies dirigeantes… (C’est tout le problème de la « common decency » orwellienne, qui habite le peuple mais plus ses « élites »).
Même les jeunes, à qui tout est de plus en plus difficile, repris, interdit, et qu’on stigmatise comme jamais, même ces jeunes qui n’ont plus rien à perdre, car ils n’ont décidément rien à gagner avant des années voire des décennies, même ceux-là se recroquevillent ou bataillent bravement mais pour leur horizon proche, mises à part quelques manifestations épisodiques.
Je ne parle pas là seulement de la jeunesse en France, pays où il n’y a pratiquement pas de mouvement d’indignés (illusion des élections proches ? comme si elles allaient tout changer !), mais aussi de la jeunesse états-unienne (« Occupy » s’essouffle et est encore loin de représenter un mouvement de jeunesse comparable à celui qui était opposé à la guerre du Vietnam) ou de la jeunesse japonaise (remarquablement apathique malgré le danger mortel que représente et Fukushima et ce système clientéliste politico-maffieux qui a amené à cette catastrophe).
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Les hommes sont curieux, la vie est étrange, les choses sont assez simples pourtant.
Je me demande ce qui a rendu tout si difficile et vraiment tordu. Sait-on ce qu’on veut, ce qu’on cherche, le but de tous ces trafics ?
Dans des temps tels que ceux -ci , retrouver une certaine simplicité , garder confiance ou bien retrouver celle -ci sans crainte de perdre sa vie, reprendre ses esprits et ne pas compliquer excessivement , que ce soit sur le plan théorique ou pratique , s’avère indispensable ne serait-ce que pour survivre .
Nous nous retrouvons nus comme aux premiers jours confrontés aux situations sauvages , et livrés aux instincts . Comment allons nous théoriser la vie primitive, le loup dans l’homme ?
C’est peu de dire que la planète est devenue une poubelle existentielle d’êtres oublieux de leur origine.
C’est pourquoi, dans ces ordures qui sont de notre fait à tous et sans exceptions, nous aurions toujours tort de jeter la première pierre. Nous nous blesserions plus que nous ne pourrions imaginer. Mais il n’est pas question non plus de se laisser tondre.
Ce monde serait-il sans sagesse ? Livré à lui-même ? Ne serions-nous que porteurs de masques, de loups sur nos faces ?
Comprendre alors ce que ceci veut dire , dans notre monde relatif . et essayer de s’en délivrer si cela peut aider pour « mieux » voir .
C’est hors de propos, tout ça, c’est assez moraliste sur les bords, parce que je crois qu’on n’en sortira pas en décortiquant, même très finement, un nœud dont la solution est d’ordre « essentiel », ou existentiel (ce qui soit dit en passant est strictement frère ou sœur jumelle).
Comme si nous ne savions plus qui nous sommes. Ni pourquoi.
Circonstances atténuantes : nous aurions été bien abusés sur la marchandise …
Le temps que les choses reprennent leur place légitime , forcément cela fait des dégâts d’où l’idée que l’heure est à aplanir les voies , comme chacun peut .
Nous reprenons nos destins, nous tendons à cela. Et les pouvoirs le savent qui s’accrochent à leurs prérogatives, l’ordre du passé.
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