Le FMI, qui n’est pas totalement idiot, écrit en cette veille de G20 :
« la bonne nouvelle c’est que l’économie mondiale est en train de prendre son élan grâce à une reprise cyclique qui nous annonce plus d’emplois, des revenus améliorés, et une prospérité accrue… cependant cette économie mondiale qui gagne en momentum n’est pas exempte de dangers.
Nous ne pouvons pas être sûrs que nous sommes sortis du bois, il y a des ombres et des risques de rechute : incertitudes politiques y compris en Europe, épée de Damoclès du protectionnisme qui peut déboucher sur une guerre commerciale et surtout menaces de conditions financières globales plus resserrées qui pourraient déclencher des mouvements financiers déstabilisant des pays émergents et des pays en développement. »
Mon Dieu, qu’en termes mensongers ces choses-là sont dites :
Face à la crise, on a noyé le monde sous un déluge de liquidités gratuites, de fausse monnaie, et de monnaie zombie et si on tente de reprendre ces liquidités, alors elles vont refluer, retourner au bercail américain et l’économie mondiale va se trouver asséchée. C’est plus clair comme cela!
Rien ne s’est passé comme prévu. D’habitude, dans l’histoire, les banques centrales renversent leur politique quand un mouvement d’assainissement, de deleveraging, de désendettement, a été porté à son terme.
Ici, il n’y a pas eu de désendettement mais accroissement colossal des dettes de toutes sortes. La situation bilantielle du monde n’a pas été restaurée, mais aggravée! Le système a accumulé une incroyable masse de dettes depuis 2008, le fardeau réel est encore plus pesant qu’il ne l’était à cette époque.
Le système n’a pas fait preuve de courage, mais de ruse, il n’a pas affronté le mal, non, il l’a amplifié, il a favorisé son extension, sa propagation, son infiltration, son incrustation.
La propagande fonctionne par le rejet.
Elle affirme: tout va bien regardez les apparences; mais à côté, sans faire le lien, elle ose affirmer: il y a des inégalités, des tensions sociales, des risques géopolitiques, des menaces de toutes part!
La propagande consiste à séparer le positif du négatif, à s’attribuer le positif et a faire comme si le négatif venait d ‘ailleurs, de l’extérieur, alors que ce négatif est produit, il est indissociable du soi-disant positif.
L’actif du bilan est indissociable du passif et réciproquement. Le passif, c’est le prix à payer; l’actif, c’est ce qu’on croit avoir obtenu et les élites nous font croire que c’est tombé du ciel de leur compétence.
Extraits d’un article de Bruno Bertez www.brunobertez.com
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