Une plus grande autonomie est le futur du monde “post-croissance”, et post-mondialisation.
Chaque pays et chaque société doit se focaliser sur l’autonomie, non comme un choix mondain idéal, mais comme une nécessité.
Et cela n’est pas aussi mauvais ni aussi terrible que ne le laissent penser certains, et ce n’est pas la fin du monde… Ce n’est pas une transition idéaliste vers l’autosuffisance, c’est tout bonnement et fatalement ce qu’il reste quand une croissance débridée dérape.
Toutes nos conceptions du monde et nos philosophies sont fondées sur le toujours plus et le toujours plus grand et plus encore, et toutes nos économies sont construites là-dessus.
Cela nous a déjà conduits à ignorer le déclin de nos économies réelles depuis de nombreuses années maintenant. Nous nous concentrons sur les chiffres des marchés boursiers et autres, et nous ignorons l’effondrement du cœur de nos pays respectifs et des pays de notre zone d’influence.
Il n’y a, économiquement (encore moins moralement), rien de mal à ce que les gens produisent ce qu’eux-mêmes, leurs familles ou leurs voisins proches veulent et ce dont ils ont besoin, sans devoir le trimballer aux quatre coins de de la planète pour un maigre profit.
Du moins pas pour le quidam. Ce n’est pas une menace pour nos “sociétés ouvertes” comme beaucoup le clament.
Cette ouverture ne dépend pas du fait d’avoir des choses transportées sur des milliers de kilomètres vers nos magasins, alors qu’on aurait pu les fabriquer nous-mêmes, avec un énorme bénéfice potentiel pour notre économie locale.
Une “société ouverte” est un état d’esprit, qu’il soit collectif ou individuel. Ce n’est pas quelque chose qui est à vendre.”
D’après Raul Ilargi Meijer The automatic earth
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