«

»

Déc 31

Rond-point

Les interprétations du populisme et en particulier celles de l’insurrection des gilets jaunes pêchent toutes par réductionnisme.

Il est bien évident que les études qui ont été réalisées avec compétence et honnêteté montrent autre chose: en particulier elles montrent que la destruction de la culture, du voisinage, de la famille, de l’identité, des liens sociaux est au moins aussi déterminante que les aspects gérés par les élites dominantes.

Cette destruction est souvent opérée au nom de la modernité, laquelle consiste à se donner le droit de tuer le passé, celui des autres, sous prétexte que le présent et le futur sont toujours mieux.

Les salopards qui instillent l’idéologie moderniste vous ringardisent. Ils vous beaufisent. Le modernisme est une idéologie aussi redoutable que le communisme, il tue autant, mais c’est plus discret. Il gâche autant de vies.

La révolte des gens, des gens du peuple, surtout ceux qui vivent en dehors des concentrations urbaines est en grande partie une révolte contre ce que l’on peut désigner de façon générique par : le politiquement correct.

Ce politiquement correct est une véritable tyrannie, mais une tyrannie qui n’a pas à se justifier, car elle est soft. Elle s’impose un point c’est tout, sans critique, puisqu’elle manie le sacré et l’excommunication. Celui qui ose la critiquer risque la marginalisation, la mise à l’index.

Les considérations qui font que l’on méprise les loisirs, les soutiens, les béquilles des masses et que l’on encourage ceux des ultra riches sont, si vous les analysez, toujours liées au pognon: les loisirs des pauvres ne leur coûteraient pas cher mais ils coûteraient à la société et en particulier ils couteraient cher en services publics.

J’ai dès le début de l’insurrection des gilets jaunes avancé l’idée que le mouvement était causé. Une cause c’est ce qui précède. Causé c’est à dire qu’il n’est pas fondé sur une demande, un projet ou quoi que ce soit, non il est causé par la destruction de la qualité de la vie des gens moyens, des provinciaux, de ceux qui habitent la périphérie du métro boulot-dodo.

Ils en ont marre de voir leurs conditions de vie se dégrader de se voir sans cesse privés de quelque chose qui leur faisait plaisir, de quelque chose qui les aidait à vivre.

J’ai dit que la meilleure raison de se révolter c’était ceci: ils, le grand, ILS, , les dominants, les élites, nous pourrissent la vie.

En 1960, il y avait 200 000 cafés et bistrots en France et quasi pas de rond points.

Depuis, on a fait beaucoup de rond points car ils servent à recevoir/verser des pots de vin, tout le monde le sait et cela se prouve.

Il n’y a plus que 36 000 cafés en France mais il y plus de 50 000 ronds-points.

Alors si vous ne pouvez plus aller au café, allez au rondpoint, fraterniser en fumant une clope.

Et passez un bon moment les gars.

Extraits d’un article de bruno Bertez brunobertez.com

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *