«

»

Juil 06

Réjouissons nous

Dans un discours de 1957, Camus déclarait ceci (sa réflexion est d’une grande actualité) et j’invite Mme Batho, ainsi que les femmes et les hommes politiques de bonne volonté, à méditer ces sages paroles :

 « Pour qu’une valeur, ou une vertu, prenne racine dans une société, il convient de ne pas mentir à son propos, c’est-à-dire de payer pour elle, chaque fois qu’on le peut. (…) Je ne puis approuver, par exemple, ceux qui se plaignent aujourd’hui du déclin de la sagesse. Apparemment, ils ont raison. Mais, en vérité, (…) aujourd’hui, où (la sagesse) est affrontée enfin à de réels dangers, il y a des chances au contraire pour qu’elle puisse à nouveau se tenir debout, à nouveau être respectée. »

 Et Camus d’ajouter :

 « Ma conclusion sera simple. Elle consistera à dire au milieu même du bruit et de la fureur de notre histoire : ’Réjouissons-nous’. Réjouissons-nous, en effet, (…) de nous trouver confrontés à de cruelles vérités. Réjouissons-nous en tant qu’hommes puisqu’une longue mystification s’est écroulée et que nous voyons clair dans ce qui nous menace » .

Francis Arness     sur le blog de Paul Jorion    www.pauljorion.com

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *