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Sep 12

Propagande

 

C’est indéniable ; les déclencheurs de l’effondrement final sont sur nous, ceux même contre lesquels les économistes alternatifs nous avaient mis en garde depuis l’implosion initiale de 2008.

Dans les années suivant la catastrophe autour des produits dérivés, il n’a pas été mis fin à la propagande absurde et ridicule provenant des médias financiers, et comme la situation sur les marchés empire, la propagande ne peut qu’augmenter. Cela peut sembler contre-intuitif pour beaucoup. On pourrait penser que plus l’effondrement économique devient évident, plus les analystes alternatifs seraient vindicatifs et plus la personne moyenne serait éveillée et consciente. Pas nécessairement…

En fait, la machine de propagande dominante va accélérer le mouvement et les données les plus négatives seront exposées et absorbées par les marchés. Si vous connaissez votre histoire, alors vous savez que c’est une tactique classique des élites pour enchaîner le public avec de faux espoirs afin qu’ils ne se préparent pas ni ne prennent de mesures alternatives alors que le système se désagrège autour d’eux.

Voici la question – comme je l’ai toujours dit, l’effondrement économique n’est pas un événement singulier, c’est un processus. L’économie mondiale a été engagée dans un processus d’effondrement depuis 2008 et elle n’a jamais quitté cette voie. Ceux qui étaient ignorants ont pris les statistiques du gouvernement pour argent comptant et le marché haussier manipulé comme légitime, et ont refusé de reconnaître les fondamentaux. Maintenant, avec les marchés qui ont récemment subi une des plus grandes chutes libres depuis le krach de 2008-2009, ils sont les témoins de la folie de leurs hypothèses, mais cela ne signifie pas qu’ils vont les accepter ou présenter des excuses pour leurs errements.

L’establishment a fait tous les efforts possible pour cacher les fondamentaux au public par le biais de fausses déclarations sur les statistiques économiques. Cependant, les jours de la désinformation efficace du système financier arrivent à leur fin. Comme les investisseurs et le grand public commencent à absorber la réalité que l’économie mondiale est en effet confrontée à un vaste scénario de crise et connaît les nombres réels derrière les chiffres frauduleux, le seul recours des banquiers centraux et des gouvernements qu’ils contrôlent est de convaincre le public que la crise à laquelle ils assistent n’est pas vraiment une crise. Cela revient à dire que l’establishment va tenter de marginaliser les signaux d’effondrement qu’ils ne peuvent plus cacher, comme si ces signaux étaient d’une importance minime.

Ultime mensonge : ce n’est pas aussi mauvais qu’il y paraît

Si, si, c’est exactement aussi mauvais qu’il y paraît, sinon pire. Lorsque le Dow Jones peut ouvrir en baisse de 1000 points un lundi et que la Chine peut perdre la totalité de ses gains de 2015 en l’espace de quelques semaines, en dépit des mesures de relance institutionnalisées ces dernières années, alors quelque chose va très mal. Cela ne peut pas être qu’un accident de parcours. Ce n’est pas une simple correction dont on a déjà touché le fond. Ceci est seulement le début de la fin.

Les marchés ne sont pas un indicateur prédictif. Les marchés ne suivent pas les fondamentaux positifs ou négatifs. Ils ne se brisent pas avant ou pendant le déclin d’une économie chancelante.

Les marchés se bloquent après que l’économie est déjà plongée dans le coma. Les marchés se plantent lorsque le système n’est plus récupérable. Depuis 2008, rien dans la structure financière mondiale n’a été redressé et maintenant l’édifice de la banque centrale est incapable ou refuse (je crois que c’est les deux) de fournir les outils pour nous permettre même de prétendre qu’il peut être sauvé.

Nous allons sentir passer la douleur maintenant, tout cela alors que les élites nous disent que tout est dans nos têtes.

Brandon Smith

 

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