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Sep 22

Prise de conscience

Le problème, ce n’est pas Macron, le Pen, Maréchal, Hidalgo, Jadot, Baroin ou autres qui ne sont que des épiphénomènes. Nous vivons dans un système à la fois scandaleux et absurde, qui est à la source de l’effondrement politique français.

Les élections présidentielles, clé de voute du régime, privilégient le choix d’un individu sur le débat d’idées et de société [au contraire de législatives].

Elles se fondent sur la sensation collective, l’émotion produite par une image télévisuelle.

 Le supposé programme présidentiel est secondaire sert d’habillage au choix d’un personnage. Il est demandé aux Français de s’en remettre à un gourou, et non de choisir leur destin en peuple adulte; de se soumettre à un visage plutôt que de réfléchir à un projet.

Or, l’émotion collective à l’œuvre derrière le choix de ce gourou est toujours le fruit d’une manipulation médiatique: elle repose sur le nombre d’apparitions à la télévision et le matraquage sondagier autour d’un personnage.

La sélection du futur occupant de l’Elysée procède ainsi largement de ceux qui contrôlent les grands médias téléradios.

Ce mode de fonctionnement est une source de médiocrité: le pouvoir médiatique, (ou de l’argent), choisit des individus qui lui ressemblent: peu instruits, inintelligents, narcissiques et sans caractère.

Il repose sur une supercherie: le mythe d’un « chef », supposé inspirer l’autorité, en contrepoids, miroir inversé du délitement accéléré de la société française, naufrage dans la violence endémique, effondrement du niveau scolaire, chômage gigantesque, flambée de la dette publique, migrations hors contrôle, perte de l’influence planétaire.

Cependant, ce « guide » de la nation ne dispose strictement d’aucune baguette magique pour conjurer la désintégration et la chute du pays. Présenté comme un sauveur, un sauveur impuissant, il ne lui reste qu’une issue: la fuite dans l’illusion, l’esbroufe, la grandiloquence, le culte de la personnalité, le spectacle, les coups de communication, le mensonge et la dissimulation.

Il aurait pour mission, paraît-il, « d’incarner ». Incarner quoi? Le chaos, le néant, la manipulation massive des Français, la bêtise ambiante?

Non: incarner la Nation! Nous y sommes: le principe fondamental du régime, son socle idéologique: la vanité prétentieuse.

Oui, mais que proposez-vous M. Tandonnet ?

D’abord, une prise de conscience.

Quand les Français, au moins une large majorité d’entre eux, auront compris que l’on se moque d’eux, que l’on se moque d’eux outrageusement, que l’on se moque d’eux ignoblement, le temps sera venu d’abattre ce système et de songer à restaurer une démocratie française digne de ce nom.

Maxime TANDONNET

 

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