[Et, sans l’ombre d’un doute, la plupart de ces PME auraient pu être sauvées et leurs emplois avec, mais pour cela il faut changer le cadre, même si l’absence de récession peut faire sourire.] –alpha.b
ECONOMIE – Les PME vivent plus mal le début d’année qu’en 2011. Et ce malgré l’absence de récession…
La conjoncture se précise pour 2012 et elle n’est pas reluisante. Même sans récession au sein de l’Hexagone, les petites et moyennes entreprises (PME) de plus de 50 employés traversent cette période avec la plus grande des difficultés. Les défaillances d’entreprises enregistrées en France au premier trimestre sont en légère hausse par rapport à la même période de 2011, et restent pour la quatrième année consécutive au-dessus du seuil de 16.000, a indiqué la société Altares dans un communiqué, relayé par Les Echos de ce mercredi.
Le nombre de défaillances s’élève à 16.206 jugements de redressement ou liquidation judiciaire directe, 3.500 de plus qu’avant la crise début 2008. « Les PME de 50 salariés et plus sont, comme au quatrième trimestre 2011, très exposées » (+27 % sur an, par rapport au 1er trimestre 2011), note la société de services aux entreprises. A noter toutefois que neuf PME défaillantes sur dix sont des micro-entreprises (moins de dix salariés). De quoi s’imaginer le nombre de PME toutes tailles confondues défaillantes en France.
Pourquoi les PME perdent maintenant ?
Le carnet de commandes est stable mais les trésoreries sont vides. Parmi les PME qui se retrouvent en difficultés, celles dont les problèmes avaient commencé bien avant, la sortie de crise étant souvent révélatrice des faiblesses structurelles, constate le responsable des études. Les mesures de plan de relance et autres aides durant la crise leur avaient permis de garder la tête hors de l’eau.
En témoigne le fait qu’un tiers des PME défaillantes n’avaient plus publié leur bilan depuis 2010. Et près de la moitié d’entre elles ne disposaient plus de fonds propres (de cash) – pour notamment payer les fournisseurs –, constate ce même responsable. Et les problèmes d’accès au financement par les banques n’arrangent rien au rien à la situation.
Parmi les victimes les plus médiatiques, Petroplus de Petit-Couronne, placé en redressement judiciaire, ou encore Caddie. Mais les réelles victimes restent les salariés. On compterait 65.200 salariés concernés par ces défaillances, soit une hausse de 16 % sur un an. Une bonne raison pour les candidats à l’élection présidentielle de se pencher sur le sort des PME.
Les transports routiers de marchandises face à l’envolée des prix de l’essence connaissent 10% de défaillances en plus cette année.
B. de V. 20 minutes
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