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Jan 26

L’espoir

Vous croyez vivre dans un pays moisi ? C’est peut-être vrai. Mais, l’époque, elle, ne l’est pas. Pensez à vos ancêtres. Leur sort était vraiment désespéré.

0,04% par an pendant 800 ans

 Le PIB mondial par tête a augmenté de 0,04% par an entre les années 1000 et 1820. En d’autres termes, la qualité de vie a stagné pendant plus de huit siècles. Pourquoi ? Parce que pendant cette trop longue période, il y n’y a eu que très peu d’améliorations technologiques décisives, que le commerce restait comme atrophié et que la façon de produire les biens et les services ne progressait presque pas, y compris dans l’agriculture.

 Certes, les cités-États italiennes et la Chine impériale ont abrité des progrès remarquables avant la fin du XVIIIème siècle et le commerce a peu à peu pris son essor. Mais en dehors de ces cas particuliers, ce fut une période désastreuse pour l’humanité. Elle n’a été interrompue que par la révolution industrielle.

 En revanche, le monde d’aujourd’hui continue de croître à un taux historiquement rapide, propulsé par les marchés émergents d’Asie, d’Amérique du Sud et bientôt d’Afrique.

 La grande stagnation ?

 Mais certains croient que le progrès technologique va en se ralentissant et que nous retournons vers une période de stagnation.

 Dans le domaine des modes de communication par exemple, les pessimistes soulignent l’énorme saut technologique réalisé entre les coursiers à chevaux et le téléphone, et indiquent par contraste l’absence de tout progrès notable entre deux générations de téléphones actuels. Même les sonneries restent insupportables, c’est dire.

 Le monde semble avoir connu trois vagues d’innovations. La première a accouché des premiers moteurs à vapeur, du filage, du coton, des bateaux à vapeur et des chemins de fer. La deuxième a vu l’électricité, le moteur à combustion interne et la plomberie intérieure, ainsi que des innovations complémentaires telles que les téléphones, les voitures, les appareils électriques et les avions. La troisième voit s’épanouir l’informatique et… rien d’autre. Comme si les gains de productivité engendrés par cette dernière ne se traduisaient pas en croissance.

 Et s’il était trop tôt pour le dire ? Il faut des années pour que le plein impact des inventions se fasse sentir. James Watt fait breveter son moteur à vapeur en 1769, mais cette innovation n’impacte la croissance qu’à partir de 1830. La lumière électrique apparait en 1808, mais les manufactures et usines ne sont complétement électrifiées qu’à partir des années 1920.

 L’informatique modèle le futur

 La révolution informatique va prendre des décennies à changer nos vies pour le meilleur. De nombreux changements ont à peine commencé : Internet va révolutionner l’instruction, le perfectionnement de la reconnaissance vocale et de la traduction instantanée va changer notre façon de communiquer, les voitures sans conducteur transformeront les trajets en voiture en temps productif, l’impression 3D va révolutionner l’industrie.

 La biotechnologie est déjà devenue un outil-clef pour l’industrie pharmaceutique. La génétique changera la médecine. La nanotechnologie sera aussi transformatrice. L’aquaculture et la récolte de plantes aquatiques va considérablement accroître les approvisionnements alimentaires mondiaux. Le gaz de schiste a déjà considérablement réduit le coût de l’énergie dans les pays qui l’ont adopté et la capture de l’énergie solaire fera des progrès.

 De quoi l’innovation technologique est-elle le fruit ?

 De l’ingéniosité humaine. Cette ingéniosité est la plus grande ressource de la planète.

Tant que nous conserverons les institutions permettant à cette ingéniosité de s’épanouir pleinement, c’est-à-dire la paix, le respect des droits et libertés individuelles et l’échange sans contrainte des idées, des biens et des services, les perspectives futures resteront pleines d’espoir.

Alex Korbel

 Sur le web. Article initialement publié le 16 janvier 2013 sur 24hgold.com.

 

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