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Déc 01

Les deux routes

 

Le plaisir est ma seule ambition. Je n’ai pas cherché à paraître, j’ai cherché à faire ; et j’ai eu cette chance.

 Ce n’est pas la chance qui fait les choses, mais rien ne se fait sans elle. S’il n’y a pas un peu de « poudre de perlinpinpin » rien ne peut se faire.

Aller sur la mer, c’est aller se promener aux limites de ses capacités et de son savoir. Risquer. Oui, risquer sa vie. Pour s’en sortir, il faut un peu de cette poudre.

 J’ai toujours, presque par philosophie, choisi dans ma vie la route la plus difficile.

 Le risque. L’extrême. C’est l’une des vieilles règles du monde que j’ai comprise lorsque je devais avoir 10 ou 12 ans :

dans la vie, il y a toujours deux voies face à soi, une difficile et l’autre facile. Si on emprunte la plus dure, on a toutes les chances de faire le bon choix. C’est presque une loi physique. La voie la plus dure construit. Il faut aller vers le plus dur, toujours.

C’est comme à la guerre : on peut mourir à l’assaut des tranchées ou mourir en fuyant. Entre la balle dans le dos et la balle dans le cœur, j’ai toujours préféré l’idée de la balle dans le cœur.

 Le fait de vivre emmène obligatoirement dans des phases où l’on ne contrôle plus rien. Il s’agit de résister. C’est moins dangereux de risquer que de subir. La facilité, c’est l’impasse.

 Ce n’est pas le danger auquel on échappe qui procure du plaisir, c’est l’habileté avec laquelle nous y avons échappé – on peut appeler cette habileté de la chance.

 

[Olivier de Kersauson]

 

 

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