Alors, je crois que le moment est véritablement venu de retrousser ses manches et de faire des choses. Parce que, dans des périodes de grand désarroi, eh bien, il y a quand même une chose qu’on apprend quand on regarde l’histoire.
Ce sont des périodes de plus grande liberté. Ce sont des périodes où, si on a une idée, si on veut la réaliser, elle est beaucoup plus simple à mettre en œuvre. Parce que si elle est bonne, il y a des gens qui viendront avec vous.
Parceque s’il y a des choses à changer, il y a d’autres gens qui veulent les changer. Alors, j’espère que ma… j’allais dire le mot « certitude », ce n’est pas une certitude, ce n’est pas une certitude du tout mais il y a la possibilité dans ce monde, non pas de trouver du sens, mais d’en mettre.
Et le moment est venu d’en mettre. Nous avons – la boîte à outils est là ! – nous avons les éléments pour comprendre. Ce sont des gens comme, voilà : Machiavel, Shakespeare, Victor Hugo, il y en a d’autres qui ont mis tout ça en place : Rimbaud, Lautréamont, et ainsi de suite.
Le moment est venu, le moment est venu !
Non pas parce que Dieu attendrait de descendre sur terre, non, non : si nous voulons faire les choses, il faut que nous les fassions nous-mêmes et que nous lisions, dans le reste du monde, les volontés de faire comme nous.
Tout est sur la table, tous les éléments sont dans notre main et si nous voulons en faire un autre monde, nous pouvons le faire maintenant et il faut le faire maintenant, parce que si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais parce que la possibilité existe effectivement que nous soyons tout simplement en train de détruire la planète, comme le lieu où nous pouvons vivre.
Il faut le faire maintenant. Il faut se dépêcher, le temps compte.
Vous ne serez pas immortel, je ne le suis pas non plus. Je suis plus proche de la fin, sans doute, que la plupart d’entre vous. Le moment est venu de faire des choses, le moment est venu de faire des choses. Il faut sortir, il faut secouer cette… voilà, ce mutisme, cette catatonie, cette paralysie dans laquelle on est.
Elles sont liées au fait que nous sommes au pied du mur et ça participe à notre paralysie, de voir ce grand mur devant nous. Mais le moment est venu de l’escalader, d’en faire quelque chose. Pas parce qu’il y a quelque chose déjà derrière, mais parce que nous, nous avons des choses à bâtir derrière ce mur.
Et il faut les bâtir maintenant !
Extraits d’une vidéo de Paul Jorion www.pauljorion.com
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