[Un bon terreau donne souvent de belles fleurs] -alpha.b
o Vous êtes optimiste.
Non seulement il y a la crise économique, mais elle se double d’une crise anthropologique – du travail – , car nous les chômeurs seront de plus en plus nombreux, et on se sent tellement inutile. Même les mineurs du nord, quelle que soit la dureté de leur exploitation pouvaient encore se sentir utiles, voyant les foyer illuminés, les cheminées fumantes, leur familles comptant sur eux, etc.
Même en travaillant dans les sous-sols ils étaient une pièce indispensable de la vie d’en haut. Eh, et maintenant en tout cas le revenu social garanti n’est pas la solution non plus. La société des loisirs est une connerie, excusez-moi mais le loisir est vanité. Cf le début de l’éducation sentimentale. On ne fait pas une vie avec du loisir.
Le problème c’est que peu à peu, tout le monde va être mis à pied. C’est ça qu’il faut voir, aucun emploi perdu ne sera jamais recréé.
Et comme vous dites, rayer intelligemment la dette cela ne fonctionne qu’une fois.
Donc moi je ne sais pas ce qu’on va faire avec les hordes de chômeurs de demain ! Et demain ce n’est pas 2030, c’est 2015 ! Il n’y a pas de 2030 dans ce système-là !
Le chômage va être la règle. A moins de partager le travail et tout ceci nécessite de renoncer à ce système, il faudrait voir qu’en 1919 et après chaque défaite militaire (1870), et je crois aussi après chaque crise, les pouvoirs ne s’en sortent pas indemnes.
1) Les problèmes économiques et financiers insolubles nous servent de compte-à-rebours.
2) Se poseront des problèmes civilisationnels, qu’on le veuille ou pas !
3) Ce n’est pas parce qu’on refuse de voir un problème qu’il va s’évanouir !
—-
§ @ Lisztfr,
Je suis chômeur, en fait je n’ ai presque jamais travaillé, j’ ai appris à me structurer en dehors du monde tel qu’ on le voulait défini pour moi, ce ne fût pas facile mais au moins j’ ai développé une qualité d’ être que sans doute peu peuvent se vanter d’ avoir ;
qu’ on ne me laisse pas exprimer dons et talents, c’ est un fait, que j’ en sois frustré certainement mais j’ ai renoncé à quelque attente que ce soit venant de l’ extérieur ; ceci pour dire que je ne me sens pas inutile.
En tout j’ essaie d’ être présent à moi.
Pour le reste, j’ ai déjà pensé ainsi, ça risque d’ arriver, oui.
Commentaires sur le blog de Paul Jorion www.pauljorion.com à l’article de François Leclerc : Quand les fondamentalistes relévent la tête.
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