D’où provient la vraie richesse ? Nous pouvons répondre nous-même à cette question. Pas de la Fed, c’est certain. Ni du gouvernement. Elle ne vient pas de l’assouplissement quantitatif ou des programmes de relance. Ni des démocrates ou des républicains. Ni du Tea Party. Ni d’Obama. Ni d’un accord bi-partisan pour étendre les dépenses et prétendre que les autorités américaines peuvent payer leurs factures.
Non. Pas de gadgets. Pas de magie. Pas de formule vide de sens. La richesse vient du travail, de l’épargne et de l’innovation. En général, quelqu’un épargne son argent, travaille de longues heures et lance une entreprise produisant une chose que les gens veulent.
Mais à présent, que ce soit dans les montagnes d’Argentine… ou sur les plaines fertiles des Etats-Unis d’Amérique… la machine à richesse s’est mise à cracher et tousser.
Voici ce qu’en dit The Economist :
“Les entreprises bien établies ont généralement pour but de préserver l’ancien monde ; les start-up en revanche subissent plus de pression pour générer des idées nouvelles, et si elles y parviennent, elles créent habituellement beaucoup d’emplois. Mais ces machines à croissance sont en panne. Les Etats-Unis ne produisent plus autant de start-up qu’il y a une décennie, et celles qui ont été lancées fournissent moins d’emplois — moins de cinq chacune, à comparer avec une moyenne historique de sept environ. Les start-up ont créé 2,7 millions de nouveaux emplois durant l’exercice 2012, à comparer avec 4,7 millions en 1999″.
Qu’est-il arrivé ? Les zombies.
“En 2009-2011, l’administration Obama a émis 106 nouvelles réglementations, toutes censées avoir un impact économique d’au moins 100 millions de dollars par an”, continue The Economist. “[…] Le Vanguard Group, une société de gestion d’actifs, calcule que depuis 2011, les politiciens chicaneurs de Washington ont imposé, dans les faits, une ‘taxe d’incertitude’ de 261 milliards de dollars qui a coûté jusqu’à un million de nouveaux emplois”.
“La loi Sarbanes-Oxley [qui concerne la comptabilité des entreprises cotées et la protection des investisseurs, NDLR.] impose des coûts additionnels d’un million de dollars sur les entreprises cotées. Les investisseurs ne se donnent plus la peine d’investir dans des ‘valeurs de croissance’ parce qu’il n’y a plus d’argent à gagner en faisant beaucoup de grosses transactions dans des valeurs établies. Le déclin dramatique du nombre d’entreprises entrant en Bourse depuis 2001 est inquiétant parce qu’au cours des quatre dernières décennies, plus de 90% des emplois créés par des start-up sont nés après leur introduction en Bourse”.
Bill Bonner : La Chronique Agora
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