Dans un monde normal, le crédit dépend de l’épargne… qui représente des ressources réelles. Cela restreint naturellement la croissance du crédit, parce qu’il y a beaucoup de ressources réelles et seulement une quantité limitée d’épargne les représentant.
Mais dans le monde créé par la Fed dans les années 60 et 70, le nouveau crédit ne s’appuyait pas sur l’épargne. Ce n’était que du papier… des notations dans le système bancaire… sans limite effective sur la quantité de crédit disponible.
C’est ainsi que ces 33 000 milliards de dollars sont entrés en existence. Ils ont « fait semblant » d’être de la véritable épargne… représentant de véritables ressources… qui ont ensuite été mises au travail pour fabriquer les voitures et les maisons que les gens voulaient — mais ne pouvaient pas vraiment se permettre.
En d’autres termes, le système a créé de nouveaux droits sur les ressources… qui ont à leur tour attiré les ressources dans l’économie réelle. Ni les revenus passés (l’épargne), ni les revenus actuels (la production) ne soutenaient cette expansion économique.
Tout ça n’était en fait que des droits sur les revenus à venir.
Nous ne faisons là que dire l’évidence. Si la future production ne peut pas suivre le rythme de ces 33 000 milliards d’excédent de crédit, le crédit lui-même doit tourner au vinaigre. C’est bien entendu là le problème. L’économie se traîne en boitant… même avec 1 000 milliards de dollars d’assouplissement quantitatif par an.
Elle dépend de plus de crédit et plus de dette rien que pour rester au même niveau. Chaque année, plus de ressources doivent être retirées de l’avenir pour profiter au présent. Chaque année, les droits sur les futurs revenus augmentent… et chaque année, la dette devient plus impossible à supporter.
D’une manière ou d’une autre… un jour ou l’autre… il faudra bien que ces droits soient pris en compte.
D’après un article de Bill Bonner La Chronique Agora
Commentaires récents