En France, j’ai connu des conditions de travail un peu similaires dans une usine de décolletage. On travaillait sur des vieilles machines qui devaient dater des années 30.. on avait les mains dans l’huile de coupe, les pieds dans la sciure et le nez dans le trychlo… bref, quand on touchait la paie, chaque fois je demandais si c’était la paie pour 15 jours.. on avait un chef d’atelier un vrai maton, et des patrons venus d’une autre planète (fiers d’eux et de leur usine de merde héritée de leur vieux)…
Comme bien entendu, j’étais rebelle, mais productive (la meilleure), j’ai inversé le rapport de force.. souvent je me collais droit devant eux, les yeux dans les yeux, et je leur disais : « si ça va pas, vous me l’dites sinon vous n’avez qu’à la faire vous-mêmes votre merde »… et là, il se décomposaient… leurs limites étaient atteintes.
Tous les collègues voulaient bien sûr que je sois la « dégueulée du personnel ».. Niet !!! mais j’ai quand même foutu le boxon tant que j’ai pu… je savais que je faisais ce sacrifice pour payer mes cours du soir et me sortir de cette merde… et quand je me suis diplômée, que j’ai trouvé un travail approprié, je les ai dégagés avec perte et fracas… ça a été ma plus grande jouissance de ma carrière… Je revois leurs gueules dans le bureau du strapazon. On aurait dit Staline celui-là. La même tronche en gris.
Ils pensaient sans doute que j’étais leur esclave alors qu’en fait, je n’étais l’esclave que de moi, de ma vie. J’ai assumé cette condition que le temps de m’instruire dans des cours du soir, pour changer le cours de ma vie… et si demain c’était à refaire, je referais.
C’est le combat à mort de la dignité contre l’orgueil… le gagnant sera toujours celui qui a des tripes et si en plus il y ajoute (optionnel) un cerveau. Il vaincra !
Peur de rien …:)
Commentaire sur le blogalupus
Commentaires récents