les 99 % (que « nous » sommes) ne sont pas structurés.
Or, cela implique d’avoir un programme intellectuel assez bien rodé. Nous en sommes encore loin. L’état théorique actuel (mondial), me semble-t-il, est caractérisé par un grand émiettement et une grande paresse opaque de l’économie politique (citoyennement vécue).
Il manque en quelque sorte un autre slogan, « sapere aude! » (= « aie le courage de t’aventurer dans le savoir ! » – autrement dit: « magne toi le Q ! »). Je crois que ce deuxième élément est essentiel et il demande beaucoup de travail sur une assez longue période (par rapport à la rapidité dramatique des événements que nous vivons et allons vivre).
Je pense qu’il faut s’y mettre tout de suite, en faisant vivre des groupes publiques de discussion (créez des « cercles amicaux mais méthodiques de discussion bi-mensuelle »!), pour qu’ils créent des gens solides d’ici deux ans (ça prend du temps de faire raisonnablement le tour d’une question).
En d’autres termes, il faut pousser les gens, dont nous sommes, à discuter patiemment et méthodiquement de cette grande complexité qui est incarnée par la chose économique. Même les experts d’économie ont à se fortifier, par d’autres sciences humaines (dont la philosophie).
Si le diagnostic de Jorion est simple, la manière d’y arriver – ET DE S’Y TENIR POLITIQUEMENT – est complexe. Si l’on veut, le moment venu, (bien) diriger l’Histoire, il faut fabriquer patiemment des réponses aux objections sarcastiques qui vont fuser. Je crois que nous avons tous intérêt à bâtir une fédération intellectuelle avec tous les acteurs des propositions d’émancipation et qui intègre (critiquement) les arguments du camp adverse (les néo-libéraux).
Le potentiel est là, il est temps de faire commencer l’échelle locale (le global va suivre). Je parle sérieusement.
On peut même aller plus loin que l’intellectuel et commencer à bâtir des exemples concrets (comme Osez).
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