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Nov 29

Bottom up

La cause essentielle de la plus grande crise économique, monétaire et sociale depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale que connait actuellement le monde est de nature POLITIQUE. Dans la mesure où elle réside dans la double destruction des États-nations et, à l’intérieur desdits États-nations, de toute pratique démocratique réelle dans le cadre d’un libéralisme politico-économique équilibré.

Raison pour laquelle on ne pourra pas en sortir sans revenir à un ordre mondial « westphalien » (au sens des traités de Westphalie – octobre 1648 déjà…-), consacrant les États-nations souverains comme les modes d’organisation collective primordiale, et sans refonder leur vie politique et économique intérieure, en rendant le plus possible de capacités d’initiative et de décision à leurs citoyens nationaux.

Il n’y a pas de démocratie ni de liberté économique équilibrées possibles hors de l’État-nation souverain. Surtout lorsque les écarts culturels, de traditions religieuses, de systèmes politiques, de niveaux de développement, de taux de change monétaires et de coûts de production (salaires et conditions sociales en particulier) sont aussi abyssaux entre les pays les plus développés et les pays émergents ou ceux qui sont les moins développés.

Comme les États-nations continuent d’être dépossédés de leurs prérogatives souveraines vitales (via la mondialisation, l’Union européenne, la monnaie unique, etc.) et leurs citoyens nationaux d’être dépossédés de leur liberté de décider eux-mêmes de ce qui les concerne, en particulier d’entreprendre (via la captation du pouvoir par des politiciens illégitimes manipulateurs et menteurs, le socialisme rampant, la paupérisation accélérée, le chômage de masse, l’immigration incontrôlée, etc.), les organisations multinationales publiques ou privées et les banques centrales (qui ont pris le pouvoir sans que les peuples les en aient chargées et qu’ils ne peuvent pas contrôler) tentent d’ACHETER DU TEMPS pour masquer la gravité de la crise.

Tout en faisant croire que ladite crise se résoudra par miracle du seul fait de l’application radicale des misérables faux-semblants qu’elles inventent en permanence (endettement abyssal, Quantitative Easing, émission de fausse monnaie, planification monétaire centrale, pratiques de répression financière et de manipulation de tous les actifs, renforcement de l’intégration européenne, traité de libre-échange transatlantique, etc.) sans en réalité du tout avoir d’idée où cela les conduira et comment elles pourront un jour en sortir.

 D’autant que le temps fait maintenant défaut pour rétablir « les grands équilibres » tant le nœud gordien se resserre. Les banques centrales sont au bout de leur laxisme monétaire qu’elles n’ont plus les moyens de poursuivre 

Le philosophe libéral Pierre Manent écrit dans son livre « Les métamorphoses de la cité » (éditions Champs Essais, 2012):

 « Ce qui caractérise la situation européenne, c’est que ce que nous disons comme citoyens n’a aucune importance, puisque les actions politiques seront décidées en un lieu indéterminé, un lieu que nous ne pouvons pas situer par rapport au lieu d’où nous parlons… Tout le monde sait bienen Europe que la parole la plus solennelle que puisse formuler un peuple, à savoir un vote référendaire, est considérée d’avance comme chose indifférente par la classe politique européenne qui s’estime chargée de conduire le processus de la « construction » européenne

Autrement dit, si les peuples ne cassent pas la « construction européenne » fédéraliste et ses funestes créations comme l’euro en revenant à « l’Europe de la coopération entre États-nations souverains » que voulait Charles de Gaulle, ils redeviendront les « esclaves » d’un empire multinational dictatorial comme dans les sociétés d’avant la création de l’ordre politique moderne… et leurs Nations sortiront de l’histoire !

Tout cela, intervenant sur fond de « Big Brother » orwellien, au moyen des manipulations secrètes de toutes sortes de services spéciaux – CIA, NSA et consorts- et des grandes sociétés informatiques et groupes de presse, d’information et internet, qui sont les bras armés de la technostructure mondialisée, comme des déstabilisations mises en œuvre par les USA dans la plupart des domaines visant à prolonger leur hégémonie mondiale, aggrave la crise parce que mettant en péril les libertés individuelles et collectives

Comme il n’y a pas de sortie possible effective et durable de la crise mondiale globale sans revenir aux principes de base énoncés plus haut, on peut s’attendre tôt ou tard à un inévitable krach monétaire et boursier final accompagné, précédé ou suivi, soit de guerres internationales, soit de révolutions à l’intérieur des nations, soit d’une combinaison des deux, impliquant cette fois-ci directement la plupart des pays occidentaux,

…………..si leurs peuples ne reprennent pas au plus vite directement en mains leurs destins.

 

Extraits d’un article de P.Leconte sur le blogalupus

 

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