[Quel que soit le taux au final, l’objectif qui consistait à trouver un moyen de faire perdurer encore un peu un système qui est à l’agonie est rempli, parce qu’il permet à l’Europe de faire la même chose que les autres pays dits avancés pour sauver ses banques.
Un peu d’air frais qui fait du bien mais ce sera loin d’être suffisant car le vrai problème est l’emploi et cette liquidité n’ira pas (ou peu) dans une économie réelle déjà chancelante et attaquée de toutes parts par des plans d’austérité autant technocratiques que contre productifs.] –alpha.b
L’article indique en parlant du LTRO: « sans prendre trop de risques, les maturités sont inférieures à la durée de ses prêts ». C’est en partie correct mais cela induit en erreur. Les prêts LTRO de la BCE sont des prêts sur trois ans (cette partie là est correcte) mais pas à taux fixes. Le taux est variable et le montant d’intérêts est revu chaque semaine
(http://www.ecb.int/press/pr/date/2011/html/pr111208_1.en.html).
Le taux final ne sera connu que à la fin des trois ans. Les banques qui investissent dans de la dette gouvernementale en empruntant à la BCE (et je pense qu’il y en a pas beaucoup) ne prennent pas de risque de liquidité mais prennent un risque de taux (de transformation).
http://citoyennaif.blogspot.com/2012/01/prets-de-la-bce-beaucoup-de-liquidites.html
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Citoyen naïf, vous plaisantez je suppose ? Vous savez très bien que le taux final payé par les banques sur le LTRO sera au maximum de 1 %, sachant que la BCE est alignée sur la politique de taux de la FED avec un différentiel de taux de 100 bp max. Et il ne vous aura pas échappé que les marchés US comme européens ont applaudi bruyamment l’annonce de Bernanke de ne pas toucher aux taux directeurs dans les 3 ans qui viennent.
La « collaboration » entre autorités monétaires est « exemplaire ».
Le risque de taux est nul pour les centaines de banques qui sont passées au guichet du LTRO. C’est une bénédiction pure et simple. Et du trois ans à 1 % collatéralisé qui plus est avec de la daube, c’est pas du financement court terme, mais bien du moyen terme, surtout sur de la dette bancaire, et du moyen terme à prix imbattable.
Suffit d’aller voir le coût des Cds sur les dettes de marché des banques françaises, comme leurs coûts et leurs besoins de refinancement, globaux et surtout court terme pour se faire une idée du cadeau. Ce LTRO est loin d’être suffisant pour resolvabiliser ne serait-ce que les banques françaises, ces grandes malades (il n’est que de voir BNP perdre en 2011 21 milliards € en dé collecte et décote sur ses fonds européens de gestion collective et laisser du coup le leadership à JPMC sur ce marché, idem pour Axa, Crédit Mutuel, Aviva, Natixis, SG,…), ok, mais la liquidité à court terme est sacrément boostée, ça c’est sûr. Un peu d’air frais. Point.
http://www.agefi.fr/documents/1/380/201201/Y07F8338_Gestion.gif
Commentaires sur un article de François Leclerc sur le blog de Paul Jorion www.pauljorion.com
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