Nous ne pouvons pas connaître l’avenir ; c’est un privilège réservé à Dieu. Nous prenons donc nos décisions non en nous basant sur les faits, mais sur les mythes (des suppositions ou des préjugés qui ne peuvent être mis à l’épreuve) auxquels nous croyons.
Dans les médias, les élections et la majeure partie de la vie publique, les mythes sont plus importants que les faits démontrables
La Fed dit qu’elle veut 2% d’inflation des prix à la consommation. Il n’y a rien de scientifique là-dedans. Ces 2% sont-ils meilleurs qu’1%, par exemple ? Ou que pas d’inflation du tout ? C’est du mythe.
Cette semaine, la prophétesse Janet a produit le bla-bla attendu. Prenant des risques inconsidérés, elle a dit que le référendum sur le Brexit, la semaine prochaine, « pourrait avoir des conséquences » sur le système financier.
Qu’est-ce qui n’en aurait pas ?
Lorsqu’on ne veut pas faire quelque chose, il n’est pas difficile de trouver des raisons pour se justifier.
Vous ne voulez pas tondre le gazon ?
L’herbe est trop mouillée. Il est trop tard dans la journée. Il faut de l’huile pour la tondeuse.
Vous ne voulez pas prendre le risque d’augmenter les taux ?
Les Britanniques pourraient décider de quitter l’Union européenne. L’Islande pourrait perdre son match contre la Hongrie. Ou quelqu’un, quelque part, pourrait attraper un rhume en allant travailler.
Amor fati est une célèbre expression de Nietzsche. Traduite littéralement, elle signifie « amour du destin ». C’est une chaussure blanche qui se languit de la boue. C’est une dinde attendant Noël avec impatience. Ou un investisseur se préparant stoïquement à un marché baissier.
Nous utilisons ce terme pour décrire la grâce et le courage nécessaires pour affronter un avenir complexe, incontrôlable et imprévisible.
Nous sommes tous humains… tous des idiots de Dieu… et tous en route pour la tombe. Inutile d’y aller avec une expression aussi amère !
Et inutile de prétendre que ce n’est pas le cas.
Extraits d’un article de Bill Bonner sur la chronique agora
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