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Jan 09

A quel cout ?

Les élites répétons nous souvent ne résolvent aucun problème, elles n’en ont pas les moyens; ce qui gouverne c’est le Système et sa logique de reproduction/extension.

Les élites règnent et dominent parce qu’elles entretiennent, elles et leurs complices des mythes, des illusions selon lesquelles elles peuvent tout. Elles sont toutes puissantes.

Les commentateurs les plus avisés ceux qui ont étudié un peu de philosophie et les écrits sur la société du spectacle nous disent : mais ce n’est qu’un spectacle, de la Com, de la mise en scène.

Néanmoins peu de gens comprennent, peu de gens acceptent de rentrer dans une problématique et il y a une sorte de rejet de tout ce qui, de près ou de loin apparaît comme intellectuel.

Nous expliquons souvent que le monde en général et économique en particulier comporte toujours deux faces : une face active, que l’on voit et une face passive que l’on ne voit pas. C’est un peu comme le bilan d’une entreprise il y a un actif, des richesses apparentes, mais il y a toujours un passif, une origine des ressources, des dettes, des promesses qu’il faut assumer.

Présenté autrement cela correspond à l’idée que tout a un coût, qu’il n’y a pas de repas gratuit, on ne rase jamais gratis. En philosophie hindoue on dit qu’un arbre a toujours deux branches.

Et si on semble raser gratis bien souvent c’est parce que celui qui reçoit dans nos systèmes de redistribution et de tiers payant, celui qui reçoit n’est pas celui qui paie. La démocratie est un colossal système de tiers payant ou les uns vivent aux dépens des autres par le miracle de la prédation majoritaire.

Les miracles accomplis par les élites et les classes dominantes se résument bien souvent à une illusion provoquée par l’escamotage des coûts.

La générosité sans limite des partisans des frontières ouvertes n’est possible que parce que l’on partage la pauvreté en un plus grand nombre d’ayants droits si on ose dire. Ou encore que parce ce que l’on détruit la culture, l’environnement, la qualité de la vie de ceux qui sont les moins favorisés puisque ce ne sont pas les riches qui accueillent les migrants et les fréquentent. On abaisse le niveau de culture et de conscience politique du peuple. On pille ses solidarités spontanées.

L’apparent succès de la lutte contre la crise ressort de la même analyse. Pour tenir malgré la dislocation, on a créé de la monnaie à partir de rien qui dilue le pouvoir d’achat futur de tous les détenteurs de monnaie, on a augmenté les dettes, on a supprimé la rémunération des épargnants, surtout les plus modestes, on a pillé leurs retraites, on a fait s’endetter les plus fragiles, etc.

Il faudrait mettre en évidence les coûts cachés imposés aux peuples: la dette, les tranquillisants et opioïdes, la situation des étudiants et leur paupérisation sans espoir, l’esclavage des dettes privées et le pillage de l’avenir.

D’après un article de Bruno Bertez      brunobertez.com

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