Les jeunes parmi les premiers touchés par la hausse du chômage dans l’UE
Les jeunes ont subi de plein fouet la hausse du chômage dans l’Union européenne depuis 2007. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), publiée lundi 16 janvier, qui montre que si l’emploi des jeunes a globalement plus reculé que l’emploi total dans l’Union européenne, les écarts s’y creusent aussi entre les pays depuis 2010.
L’Irlande, l’Espagne et la Grèce sont particulièrement touchées par le phénomène, alors que l’Allemagne tire son épingle du jeu.
En moyenne, entre 2007 et 2010, un point de baisse du produit intérieur brut (PIB) “s’est accompagné d’une baisse de 5,9 % de l’emploi des jeunes, contre une baisse de 0,7 % de l’emploi total”, note l’IRES, un organisme français créé par les principaux syndicats avec le concours du gouvernement. L’institut explique que les jeunes sont plus affectés car ils sont surreprésentés dans les emplois temporaires (contrat à durée déterminée, intérim), notamment dans les secteurs de la construction et de l’industrie.
UN TIERS DE JEUNES CHÔMEURS EN ESPAGNE
Dans les pays où le taux de chômage était déjà plus élevé pour les jeunes, en particulier en Europe du Sud et de l’Est, il “atteint désormais des sommets”. Il en est ainsi de l’Espagne, qui comptait 32 % de jeunes chômeurs au second trimestre 2011, après une hausse de 18,5 % entre 2007 et 2010. Des pays traditionnellement moins touchés, comme le Danemark et les Pays-Bas, ont également vu la situation des jeunes se dégrader.
En France, l’impact de la crise s’est fait sentir plus tardivement, à partir de 2010. Au troisième trimestre 2011, le taux de chômage des moins de 25 ans y atteignait 21,6 %.
BAISSE DU CHÔMAGE DES JEUNES EN ALLEMAGNE
Alors que l’Autriche et la Belgique “ont passé la crise sans trop d’encombres”, l’Islande, la Suède et la Finlande connaissent depuis 2009 et 2010 une “vive reprise de l’emploi des jeunes, accompagnée d’un reflux des emplois précaires”, avec néanmoins une forte augmentation du temps partiel subi.
L’Allemagne fait figure d’exception, puisque c’est le seul pays à enregistrer une baisse du taux de chômage des jeunes (de 2 points) et une hausse de leur taux d’emploi entre 2007 et 2010.
(source Le Monde janv12)
Quels sont les coûts du chômage des jeunes pour les pays de l’UE?
Les jeunes sont les grandes victimes de la crise en Europe. Alors que le taux de chômage moyen en Europe est de 9,8%, celui des jeunes atteint le chiffre impressionnant de 22,7% en moyenne, soit presque 1 sur 4, rappelle un rapport de l’European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions (Eurofound).
L’Eurofound a quantifié le coût pour les 21 pays de l’Union de ceux qu’il appelle les NEET (les jeunes sans emploi, ni éducation ou formation), et il estime qu’ils leur coûteraient environ 2 milliards d’euros par semaine, soit 100 milliards d’euros par an. C’est l’équivalent de 1% du PIB de l’ensemble des pays.
En Belgique par exemple , les jeunes au chômage coûtent 4,1 milliards d’euros par an à l’Etat, soit 1,2% du PIB. En septembre 2011, 17,4% des jeunes actifs Belges étaient au chômage, selon les données d’Eurostat
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