« D’une certaine manière, c’était un peu comme un débat entre un groupe de sauvages qui auraient cherché à extraire une vis d’un morceau de bois. Habitués seulement aux clous, ils ont tenté d’extraire la vis par la force, et après un premier échec, ont tenté d’appliquer plus de force encore… à l’aide de leviers et de points d’appui, afin que plus d’hommes encore puissent user de leur force. On ne pourrait pas les blâmer pour ne pas avoir deviné qu’en tournant la vis, elle serait sortie du bois après bien moins d’efforts, parce que c’est une notion très différente de ce qu’ils avaient connu jusqu’alors, et celui qui aurait proposé cette solution se serait vu ri au nez. »
Avec leur transition vers l’interventionnisme d’Etat par la force dans les années 1960 puis par leur belligérance dans les années 1990, les banquiers centraux continuent encore d’utiliser un marteau arrache-clous pour retirer une vis.
Plutôt que de prendre du recul et de critiquer le système ou encore leur propre insouciance, ils continuent de vouloir financer une bureaucratie ambitieuse. Pour maintenir en marche cette machine de financement, ils doivent faire gonfler des bulles sur toutes les classes d’actifs.
Pour l’heure, ils croient encore en avoir le pouvoir, et ils pensent que s’ils redoublent sans cesse d’efforts, ils finiront par arriver à leurs fins. Ils ne peuvent pas douter de ou encore critiquer la méthode employée. Pas même un instant. Pas même en privé.
Mais les bulles financières engendrent des contractions, et le prochain effondrement nous attend au tournant. Et cet effondrement ouvrira les yeux du public, qui prendra conscience et critiquera les échecs relatifs à l’usage de ses impôts. Les explosions de bulles, depuis la toute première en 1720, ont toujours été suivies de récriminations.
Et le public réalisera aussi que, peu importe le titre qu’on leur donne, les aventuriers financiers des agences de l’Etat restent des aventuriers financiers. L’ambition a dépassé le scrupule. Et pour mettre fin à la situation, le public devra forcer une réforme des banques centrales qui impliquera une devise dénationalisée qui, par choix, sera convertible en or. Et avant tout autre chose, les banques centrales devront répondre de leurs actes. Un audit de la Fed sera un bon début.
Pour leur propre postérité, les banquiers centraux découvriront enfin le marteau arrache-clou.
D’ici là, notre Nef des Fous continuera d’avancer vers les rochers.
Bob Hoye 24h Gold
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