La crise est une réalité, quoi qu’en disent les Pouvoirs en place. La crise de 2008 vient de loin, elle se construit depuis 30 ans: c’est une crise d’excès de dettes, c’est à dire une crise qui se trouve dans le passif du système économique.
Il y a trop de promesses et il est impossible de les tenir. C’est la pression exercée pour faire tenir ces promesses malgré tout qui produit la stagnation.
Si l’on constate les effets de l’excès de passif, on ne le voit pas. Les passifs du système ne se voient pas, et en plus ils sont minorés et sous-évalués. Chut, on n’en parle pas. Ce que l’on voit ce sont les actifs.
La politique suivie depuis 2008 consiste à baisser le coût de ce gigantesque passif par les taux zéro et les taux négatifs et à « rouler », reporter dans l’avenir ces passifs.
Rouler les dettes, c’est, au lieu de les rembourser en contracter de nouvelles, toujours plus, pour « tenir ». Baisser les taux et aller vers les taux négatifs, c’est revaloriser les dettes anciennes, faire monter le prix des actifs financiers anciens qui rapportent encore un peu, sur les marchés, d’où la hausse des Bourses depuis 2009.
La disproportion entre d’un côté la masse de promesses, de passifs, de capitaux productifs et improductifs qui ont le statut de capital et de l’autre les revenus, les cash flows nécessaires pour servir ce capital, cette disproportion ne cesse de s’accroitre.
Parier comme le font les Banques Centrales sur le fait que la croissance va revenir, c’est a dire sur le fait qu’il y aura plus à se partager à l’avenir est un raisonnement à la Gribouille, car c’est précisément la masse de dettes, l’excès de dettes qui empêche la croissance!
Pour honorer cette richesses, il faut peser toujours plus sur les revenus, sur l’emploi et sur les cash flows. Il faut réduire à la portion congrue l’investissement productif comme on le voit avec le scandale des rachats d’actions, des buy-backs ou des MA et du Private EQUITY.
On prétend lutter contre l’excès de dettes en anticipant la croissance La tentative de sortir de la crise par l’accumulation de nouvelles dettes et promesses financières est la raison pour laquelle le Système devient de plus en plus fragile, instable et déséquilibré: les crises partielles se multiplient, se rapprochent et elles sont l’occasion de nouvelles accumulations de couches de dettes.
Vous n’entendez jamais parler de cette analyse en terme d’excès de dettes par les Pouvoirs dominants et pour cause, ils ne vont pas exposer le lien entre la source de leur pouvoir ((dépenser à crédit) et la cause de vos maux, le surendettement.
Extraits d’un article de B.Bertez leblogalupus
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