[Et encore personne ne parle du scénario de reprise en « queue de poêle » mais que seuls les grands experts économistes de l’époque pouvaient avancer, qui, en fait, n’étaient que des ………….. cuisiniers]-alpha.b
Ce qui est bien avec cette crise qui n’en finit pas, c’est que l’on a de quoi rigoler tous les jours… ou presque.
Tenez, aujourd’hui par exemple, on nous explique que l’Europe est rentrée en récession, comme on le craignait et qu’on est en plein « double dip »… ou dit en français, en récession en W. En clair : croissance, récession, puis grâce aux plans de relance encore un peu de croissance, puis grâce aux plans de rigueur beaucoup de récession…
Mais faisons appel quelques secondes à notre mémoire. C’était il y a 4 ans. Lheman Brothers venait de faire faillite et, disons-le, c’était le bazar.
Grands débats entre les économistes repris à la une de tous les canards. Quelle situation allions-nous connaître ? Comme les lecteurs sont forcément des crétins, pour leur mâcher le travail on leur a mis une lettre en face de chaque scénario.
On avait le scénario du V. Tout s’effondre mais après ça repart. Évidemment, à l’époque, il ne fallait pas s’inquiéter, c’était évidemment ce qui allait se passer, c’était une crise mais après la pluie vient le beau temps, c’est bien connu.
On avait le scénario du L. Pas beau le L… On ne risquait rien avec cette lettre-là. Le L, c’est un effondrement suivi d’une très longue et lancinante stagnation. Bref pas vendeur. Donc là non plus cela ne risquait pas de nous arriver.
On avait le scénario du W. Terrible le W. Il fallait à tout prix éviter le W. Comprenez-moi bien : le W, c’est récession, croissance, puis on croyait s’en être sortis et hop, un coup de Trafalgar (sans doute à cause des Anglais) et on repartait en récession. Alors ça, c’est absolument affreux pour le moral des foules.
Donc pour la lettre W, on vous rassurait bien comme il fallait. Non, rien à craindre, c’est peu probable, presque aucun risque, pensez donc avec tous les plans de relance que l’on a fait et Nicolas Sarkozy aux G20 comme sauveur du monde, franchement « même pas peur ».
Or, il était évident que nous aurions droit à la lettre W. Eh oui, c’est assez logique lorsque l’on y réfléchit.
Reprenons les étapes.
2007-2008, crise, récession, effondrement économique mondial sur des niveaux de dettes très élevés.
2009-2011, énormes plans de relance partout à travers le monde financés avec de l’argent que nous n’avons pas, c’est-à-dire encore plein de nouvelles dettes.
Manque de chance, malgré tout cela, la croissance ne repart pas (ce qui était visible depuis très longtemps), mais le niveau de dettes devient insoutenable (ce qui, là aussi, était visible depuis très longtemps). Donc 2012-2013, nécessité soit de faire marcher la planche à billets et de casser les monnaies, soit de faire des plans de rigueur. Résultat, l’Europe replonge en récession et le reste du monde va globalement suivre.
Conséquence : c’est le W, qui n’avait aucune chance de se produire, qui vient de l’emporter… Sans blague. Je suis surpris. Mais je pense que l’on va vous expliquer, que « l’on ne pouvait pas savoir »…
Évidemment. Non, vraiment, cela faisait longtemps, très longtemps que nous n’avions pas été pris à ce point pour des crétins. Je crois même que cela remonte à 1986… Lorsque l’on nous avait expliqué que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était arrêté à nos frontières grâce à l’anticyclone des Açores…
Remarquez, ça marche, alors autant ne pas s’en priver.
Extraits d’un article de Charles Sannat sur AuCoffre.com
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