Comment se fait-il que des gens ou des institutions paient pour posséder des titres émis par l’état ou des grandes sociétés comme Nestlé? Comment se fait-il que certains acceptent de voir leur capital s’éroder de cette façon?
D’abord il faut avoir présent à l’esprit que ce que les gens ou les institutions échangent, ce n’est pas du cash, mais des dépôts bancaires.
En achetant un emprunt à taux négatif, ils procèdent à un échange, ils échangent une créance sur leur banque contre une créance sur un débiteur solide comme un gouvernement ou Nestlé.
Cela signifie qu’ils considèrent que le gouvernement en question ou la grande multinationale est plus sure, plus solvable que leur banque. Voilà ce qu’il faut avoir présent à l’esprit. Un dépôt bancaire n’est pas un droit de propriété classique, en fait ce n’est plus un dépôt, c’est une créance sur la banque.
Tout a été changé subrepticement. Le motif du changement est scélérat, car il se résume à ceci: en cas de crise, il ne faut pas que ce soit le contribuable qui paie, mais les clients des banques. Sous prétexte de protéger le contribuable, en fait on veut faire payer le client de la banque. C’est une escroquerie intellectuelle, car tout le monde étant bancarisé, la classe des contribuables et celle des clients se recouvrent.
En fait quand ils disent « contribuables », comprenez l’Etat, le Gouvernement. Il s’agit de protéger l’Etat, le Gouvernement, de couper le lien entre le système bancaire et les gouvernements pour protéger ces derniers.
En achetant ces titres, on prend une assurance, on se couvre contre un ou plusieurs risques; ces risques sont variés, mais néanmoins réels :
Il y a le risque de taxation sur les dépôts bancaires par les gouvernements. Il y a le risque de taux négatifs sur les dépôts imposés par les banques comme cela se fait déjà, sans publicité, dans beaucoup d’endroits en Europe. Il y a le risque de bail-in c’est à dire de blocage de votre compte de dépôt lors de difficultés de votre banque.
Et surtout, ce dont on ne parle pas, le risque de « run ». Un run c’est quand tout le monde se précipite à la banque pour retirer son argent. Le run met la banque en faillite par manque de liquidités et c’est le risque, le gros risque caché du système. Ce risque est colossal. Pour le contrer, les gouvernements ont justement institué des limites aux montants de retraits et des limites dans la périodicité de ces retraits, cela protège le banques, mais cela transforme vos avoirs en avoirs non liquides, ce n’est plus du cash. Dans un second temps, après le blocage vient l’amputation, la confiscation partielle.
Et pour se protéger, alors il faut prendre une assurance et pour avoir une assurance, il faut payer. Ainsi les taux négatifs doivent être interprétés comme un coût, une prime d’assurance que l’on paie, un sacrifice pour améliorer sa sécurité.
Les taux négatifs constituent l’aveu par les gouvernements et les Banques Centrales que non seulement la crise n’est pas finie, mais qu’elle n’est pas encore commencée!
En fait nous sommes dans un gigantesque piège et la vérité oblige à dire qu’il n’y a pas d’endroit ou se cacher, « no place to hide ».
Pour fuir le risque qui pèse sur les dépôts bancaires, vous pouvez acheter des fonds d’Etat, des obligations Corporates, des actions etc . Mais tout ce que vous pouvez acheter est surévalué. Tout ce qui est achetable est en bulle comme on dit. Le risque de baisse est colossal, au moins de 50% mais plutôt de 60% à mon avis. Donc vous remplacez un risque de prélèvement peut être pas trop important, par une risque d’amputation de votre capital beaucoup plus gros.
Les gouvernements jouent avec vous à cache-cache, mais vous êtes toujours perdants.
L’achat d’or est une assurance, mais il a un coût bien entendu. Ils se débrouillent pour vous faire peur, vous dissuader, donc faire chuter les cours de temps à autre, ils introduisent de la volatilité. Et puis ils vous effraient avec les menaces de réquisition, de taxation, de vol etc. Et l’or n’est pas très liquide, c’est un coût à ajouter.
Mais la seule protection c’est de sortir de l’univers, de leur univers.
Nous conseillons:
- -beaucoup de cash chez soi.
- -de l’or physique en pièces sans prime, type Kruger ou 50 Pesos mexicaine.
- -des fonds d’état maturité courte 3 ans par exemple.
- -des OPCVM d’immobilier locatif.
- -de l’immobilier locatif de petite surface en zone urbaine.
- -de financer sa propre activité, sa petite entreprise.
Extraits d’un article de Bruno bertez le blog a lupus
Commentaires récents