La miséricorde reconnaît en fin de compte que nous sommes tous imparfaits et, ce faisant, nous permet de respirer l’oxygène – de nous sentir protégés au sein d’une société, grâce à notre faillibilité mutuelle, sans pitié, une société perd son âme, et se dévore.
La miséricorde nous permet de nous engager ouvertement dans une conversation libre – une expansion de la découverte collective vers un bien commun.
Si la miséricorde est notre guide, nous avons un filet de sécurité de considération mutuelle, et nous pouvons, pour citer Oscar Wilde, “jouer gracieusement avec les idées”,
Pourtant, la miséricorde n’est pas un fait acquis, c’est une valeur que nous devons cultiver et à laquelle nous devons aspirer.
La tolérance permet à l’esprit d’enquête de circuler librement, de faire des erreurs, de s’autocorriger, d’être audacieux, d’oser douter et, ce faisant, de mettre à profit des idées nouvelles et plus avancées.
Sans pitié, la société devient inflexible, craintive, vindicative et sans humour.
Le politiquement correct est devenu la religion la plus malheureuse du monde. Sa tentative, autrefois honorable, de ré imaginer notre société d’une manière plus équitable incarne maintenant tous les pires aspects que la religion a à offrir (et aucune des beautés)
La certitude morale et l’autosatisfaction dépourvues même de la capacité de rédemption sont devenues littéralement, la mauvaise religion frénétique,
La compassion est l’expérience primaire – l’événement du cœur – d’où émerge le génie et la générosité de l’imagination,
La créativité est un acte d’amour qui peut heurter nos croyances les plus fondamentales et, ce faisant, faire naître de nouvelles façons de voir le monde.
C’est à la fois la fonction et la gloire de l’art et des idées.
Une force qui trouve son sens dans l’annulation de ces idées difficiles, entrave l’esprit créatif d’une société et frappe la nature complexe et diverse de sa culture.
Nick Cave
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