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Mai 18

Les pigeons

Voilà l’épreuve à laquelle vous êtes confrontés.

Vous arrivez dans l’économie au bout d’une expansion du crédit qui a duré 60 ans.

La dette a connu un boom. L’économie aussi.

Nous — vos parents — avons profité d’une expansion économique qui a commencé lorsque nous sommes nés et s’est poursuivie, avec de courtes interruptions seulement, jusqu’à ce que nous prenions notre retraite.

Nous sommes sortis de l’école avec peu ou pas de dette étudiante. Nous pouvions lancer des entreprises relativement facilement. Nous pouvions emprunter pour financer nos entreprises et nos vies. Nous pouvions embaucher, débaucher, changer de travail… acheter et vendre des maisons… déménager d’un endroit à l’autre… Nous étions plus libres… et plus riches… que vous le serez…

… à moins de pouvoir effacer l’ardoise de nos dettes, nos guerres idiotes, nos programmes benêts et nos tentatives de retarder l’avenir et de vous empêcher de vivre vos propres vies riches, pleines et libres.

Si vous ne relevez pas ce défi, vous hériterez de nos factures, nos réglementations, nos restrictions, nos obligations, nos illusions, nos préjugés et nos vanités.

Vous hériterez aussi d’une crise financière — pire que la crise de 2008-2009 — et d’une longue et lente période de maussaderie économique. L’expansion de dette des 60 dernières années se transformera en une morne contraction de la dette, entraînant peut-être l’économie dans une nouvelle Grande dépression.

Soit vous trouvez un moyen de vous débarrasser de la dette de vos parents… de faire défaut… ou de l’effacer par l’inflation, soit vous vacillerez sous son poids pendant encore de nombreuses années.

Soit vous vous libérez des âneries que vos parents ont commises à votre encontre… soit vous méritez ce qui vous arrive.

Félicitations, les pigeons.

 

Exraits d’un article de Bill Bonner  La chronique Agora

 

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