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Mai 25

Le parti pirate

 

[Une illustration du nouveau monde. Les dinosaures vont se battre mais ils n’ont aucune chance avec ce qui arrive, et on ne peut que s’en féliciter]-alpha.b

 

 

Alors que le Parti pirate se frotte à son premier scrutin national, les pirates en profitent pour défendre leur concept de « démocratie liquide », directement importé d’Allemagne.

« Il s’agit d’un système souple et dynamique qui mélange démocratie directe et démocratie représentative, sans en avoir les inconvénients », explique Maxime Rouquet, co-président du Parti pirate, au « Nouvel Observateur ».

Concrètement, le programme du parti est élaboré directement par les adhérents via débats et technique.

Sur une plate-forme internet, n’importe quel membre du Parti pirate peut soumettre une proposition à défendre. Proposition ensuite débattue avec les autres membres, amendée et peaufinée, avant d’être proposée en Assemblée générale où elle sera votée (ou non) par les adhérents du parti (ceux qui cotisent) pour figurer au programme.

 Sur cette participation directe se greffe une représentativité nouvelle. « On peut déléguer à n’importe quel membre de la communauté son pouvoir de débat et de vote sur un ou plusieurs thèmes », précise le co-président.

 Ainsi, un pirate peut céder son vote à n’importe quel autre adhérent sur des propositions spécifiques, mais aussi lui retirer très rapidement. « C’est la ‘démocratie liquide’, un système souple et dynamique pour que chaque citoyen pèse plus en politique », poursuit Maxime Rouquet. Un mandat pratique pour un parti dont l’ensemble des membres sont encore bénévoles, faute de moyens.

Cette « démocratie liquide », les pirates aimeraient la voir étendue à la vie politique classique afin de réintégrer les citoyens au cœur de la vie publique.

Chez les jeunes, « il y a un sentiment de déni de démocratie », estime Pierre Mounier, candidat pirate à Paris sur Owni.fr. « Comment faire ? On essaye d’inventer des choses, [notamment] avec internet », poursuit-il.

« Actuellement, les lois sont adoptées sans que les citoyens puissent influer sur les débats. Il faut changer la manière de faire de la politique », plaide Maxime Rouquet.

 

 Par   Le nouvel Observateur

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