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Avr 17

La chute

[C’est vrai mais est ce une raison pour ne pas essayer de faire quelque chose pour que la chute soit moins rude ?]alpha.b

 

 

Il y a eu Emmanuel Todd, il y a eu Paul Jorion, il y a eu Frédéric Lordon, bien sur, et Marie Caroline Porteu, et d’autres encore, sans doute, qui tous ont signalé que les mesures n’étaient ni appropriées ni suffisantes et qui ont crié au loup, parfois longtemps avant les autres.

Vous avez crié pour annoncer le danger. Mais quel danger?? En est-ce vraiment un?? Voyez-vous, si j’étais financier je ferais comme ils le font tous. Je spéculerais, et peu importe les pays contre lesquels je spécule, je placerais mes hommes à la tête des états et peu importe le confort ou la dignité des sujets de ces états, je les laisserais appeler « crises » ce qui n’est que des étapes et je rirais des pantalonnades exécutées par les bateleurs que sont les grands de nos pays, Sarkozy, Merkel, Monti, Dragui, Rajoy etc, qui nous embobinent pendant que s’écroule le monde que nous avons connu.

On nous ment, on nous roule dans la farine mais soyons francs; était-il normal que l’Occident, c’est à dire un petit sixième de l’humanité, bénéficiât de retraites, de sécurité sociale, de chômage alors que le reste du globe compte sur ses enfants pour couvrir presque tous les risques?

Cette culpabilité dont parlait Mona Chollet dans le dernier Diplo, je me demande si ce n’est pas là qu’elle agit vraiment. Peut-être que, dans leur immense majorité, les gens d’Europe et d’Occident reconnaissent que ce dont ils ont bénéficié depuis à peu près cinquante ans était un privilège.

Le progrès social ne vaut que si tout un chacun en profite, sinon c’est un privilège. La Finance? On l’a tous laissée faire. On l’a tous encouragée à un moment ou à un autre, en espérant que le jackpot s’arrêterait aussi devant notre porte. Et puis non.

 On découvre aujourd’hui, médusés, que les désirs que nous avons eus n’étaient que des rêves, et qu’ils n’étaient même pas beaux puisqu’ils ne concernaient qu’une petite portion de l’humanité.

Après la Grèce il va y avoir l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la France bien sur, et le reste de la fière Europe ne sera pas long à suivre. Ca veut tout simplement dire que nous nous sommes trompés. Rien d’autre. On va faire avec moins, la belle affaire. On trouvera des compensations. Comment faisait-on lorsque l’on avait moins?

Commentaire sur le blog de Paul Jorion   www.pauljorion.com

 

 

 

 
 
 
 
 
 

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