«

»

Avr 18

Atterrants

[Nos brillants économistes nous ayant bien préparés à ce qui nous arrive, nous pouvons leur faire confiance dans la pertinence de leurs choix pour ce qui va nous arriver, sans y mettre aucune connotation politique. Ce qui est inquiétant c’est cette fascination pour une croissance qui a disparu, pour ce qui nous concerne, depuis plus de vingt ans, car artificiellement entretenue par celle de la DETTE et que l’on n’est pas prêt de revoir. Il faut donc penser autrement.

Mais pour cela il faudrait qu’ils retournent à l’école ……….. de la vie]-alpha.b

 

La Tribune

Nous, économistes, soutenons Hollande
Le Monde.fr | 17.04.2012 à

Nous sommes économistes et suivons avec attention les débats en cours et les annonces faites par les candidats à la présidence. Nous jugeons leur ambition économique à la pertinence des options qu’ils proposent, en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l’emploi, le redressement de notre compétitivité, la régulation financière et la vision des politiques économiques européennes.

Mais nous jugeons aussi de la crédibilité de leur projet, notamment la cohérence d’ensemble des propositions, leur impact sur la cohésion sociale de notre pays, la constance et la fiabilité des engagements et leur compatibilité avec les contraintes budgétaires. Un candidat se dégage à nos yeux, le plus apte à redresser la France et rassembler les Français. Ce candidat, c’est François Hollande.

En effet, l’heure est aux choix. La crise de la zone euro montre que le pire reste possible : une course absurde vers le moins-disant social, des politiques d’austérité qui brisent la croissance, et finalement la tentation du chacun pour soi qui devient la plus forte. Il faut mettre un terme à ces politiques qui dévastent les économies européennes. La crise de la dette ne pourra se régler si la croissance est brisée et le pouvoir d’achat en berne. Une réorientation de la construction européenne est urgente, au service de la croissance et des citoyens européens, avec notamment la négociation d’un nouveau Pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance avec nos partenaires européens.

————

En matière d’emploi et de pouvoir d’achat une nouvelle orientation est nécessaire. La France dispose d’un atout exceptionnel, celui d’une jeunesse nombreuse et dynamique. Mais celle-ci connaît un taux de chômage inacceptable. L’accent doit donc être mis sur les mesures en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes, à travers la sécurisation des parcours professionnels, la réorientation des efforts de formation professionnelle, le développement de contrats ciblés – tels que les contrats de génération – et le renforcement de l’éducation nationale.

 Redonner leur place aux syndicats – en organisant une Conférence nationale pour la croissance et l’emploi – est également crucial pour que les salariés contribuent à la transformation du monde professionnel sans être cantonnés à la seule critique de décisions déjà prises par l’employeur. Comment faire évoluer sinon la mixité sociale, l’égalité hommes-femmes, les mobilités interentreprises et les stratégies d’embauche et de promotion dans les entreprises et les administrations ?

La mondialisation a été porteuse de croissance et de diffusion des connaissances mais a aussi engendré un monde plus fragmenté et, paradoxalement, moins solidaire, augmentant les inégalités de salaires et favorisant les délocalisations. La finance internationale n’a pas joué son rôle de catalyseur de la croissance et a fait revenir le capitalisme à ses pires travers. Des mesures indispensables pour remédier à ces défaillances du système financier sont nécessaires. Ainsi, la séparation des activités bancaires entre spéculation et économie réelle permettra de circonscrire les risques, et donc de limiter les engagements futurs de la puissance publique en cas de crise bancaire.

L’interdiction d’utiliser les paradis fiscaux est également nécessaire, et permettra de réduire l’évasion fiscale, notamment si la mesure est étendue à l’ensemble des grands groupes français. Enfin, la mise en place d’une véritable taxe sur les transactions financières, l’interdiction des stock-options, le plafonnement des frais bancaires et l’encadrement du crédit à la consommation répondent au souci légitime de mieux protéger des dysfonctionnements de la finance.

En matière de compétitivité, le bilan des cinq dernières années – 350 000 emplois industriels perdus, 900 usines fermées et un déficit commercial structurel – atteste d’une erreur stratégique dans l’analyse des déterminants de la compétitivité française, laquelle repose principalement sur la qualité de nos produits, de nos processus industriels et de notre gouvernance.

Création d’une banque publique d’investissement dotée d’un réseau régional, incitations fiscales à la localisation des investissements en France, baisse de la cotisation foncière pour les entreprises qui innovent, instauration d’un crédit impôt innovation ciblé sur les entreprises effectivement concernées par la concurrence internationale… Ces mesures du candidat socialiste s’inscrivent dans la perspective qui convient pour relever le défi de l’innovation qui se pose aujourd’hui.

 

Texte complet sur le Blog de Olivier Berruyer  www.les-crises.fr

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *