L’inflation.
La chose dont on parle le plus, et que l’on comprend le moins.
-il n’y a pas d’inflation, car on ne la mesure pas.
C’est une Lapalissade. Quand les prix des appartements doublent en moins de 10 ans à Paris… c’est de l’inflation. Et même massive.
Idem quand un indice boursier prend 20 % en 6 mois c’est de l’inflation.
Les politiciens sont experts dans la manipulation du « taux d’inflation ». Et leurs sbires statisticiens inventent des tas de trucs.
Exemple : « l’ajustement hédoniste ».
Année 1 : l’ordinateur vaut 1000 euros.
Année 2 ; l’ordinateur vaut 1000 euros… mais la taille de son disque dur est passé de 300 à 500 Go.
Les crapules de l’INSEE vont considérer que c’est « mieux »… et que donc si le prix facial n’a pas bougé,… il a donc BAISSE.
Baisse de prix virtuelle mais qui aura un effet bien réel (vers le bas) sur le taux d’inflation général.
Les américains vont plus loin dans la crapulerie, avec le principe de la substitution. Le prix du boeuf s’envole ? Pas grave, tu vas changer et passer au poulet, dont le prix est moins élevé. Bilan : le taux d’inflation baisse. Magique.
Si je pars de -5 (récession), et que j’ajoute +5 (inflation) j’obtiens 0… donc pas d’inflation visible.
C’est bien ce qui se passe depuis 2008.
Depuis 2008, de nombreuses banques, entreprises, puis des états auraient dû faire faillite, et donc créer de la déflation. Une dépression éco durant laquelle les prix sont aspirés vers le bas. Etranglés par les dettes, on vend à l’encan, les prix des « actifs » s’effondrent, renforçant le besoin en capitaux propres…le circuit infernal.
Et comme le passif des uns est l’actif des autres, la contamination est globale.
Les banques centrales ont déversé des torrents d’argent sur le Système… parvenant à boucher les trous (pour passer de -5 à 0)… sans donc créer de l’inflation « visible » .
Elle ne se voit pas, mais elle est bien réelle.
Eviter/atténuer une récession massive, des fermetures d’entreprises… est bien un effet inflationniste.
Voilà pourquoi l’argument selon lequel « la création monétaire n’alimente pas l’économie réelle ».. est une hérésie, un red herring pour enfumer le populo, pour lui faire croire que c’est virtuel, que c’est quelque chose entre banquiers qui n’a aucune conséquence pratique.
-Les 1000 milliards du LTRO « prêtés » aux banques européennes
-ont évité à ces banques de déprécier leurs actifs (en les vendant), et donc de faire faillite
-en évitant la faillite, on a conservé des emplois (banques, mais ensuite entreprises)
-ces emplois ont continué à consommer, investir, alimentant la machine économique
-les banques ont pu continuer à acheter.. de la dette émise par les états souverains
-ces états, ayant des acheteurs pour leurs dettes, ont pu continuer à dépenser plus que leurs recettes et à construire des ronds-points, et à payer des fonctionnaires (toujours plus nombreux) eux-mêmes consommant etc.
Depuis 2008, c’est sans doute la plus grande escroquerie, en Europe et bien entendu aux USA, où les crapules tiennent le même discours : « c’est virtuel, ça n’a pas d’effet ».
Non.
La création monétaire générale (BCE, BOJ, FED, BOE) a eu un effet MASSIF sur l’économie réelle, vous, moi, et un effet inflationniste (dans le sens annulation de la déflation).
Extraits d’un commentaire sur contrepoints.org
Commentaires récents