Bonjour Monsieur Jorion,
Vous n’attendez pas, cloué sur votre chaise, que le téléphone sonne, m’aviez vous écrit. Puis-je vous demander, dans ce cas, à qui je pourrais téléphoner pour faire valoir mes inquiétudes de citoyen lambda ? Je préfèrerais inciter tous ceux que je rencontre à lire votre blog et vos livres (ce que je n’ai pas encore fait).
Quand on ne peut pas narguer le seigneur sur ses terres au risque d’un écartèlement en bonne et due forme. Quand on ne peut pas non plus concevoir de rejoindre un quelconque pilier politique au risque d’y perdre son âme. Quand on ne peut pas opposer la justice à des conditions générales toujours plus libérales.
Mais quand des Paul Jorion, des Bernard Stiegler, des Pierre Rabhi et des humanistes dignes d’audience sont déjà entendus, mais pas suffisamment, on peut essayer de relayer leur action, parce que l’on y croit.
Comment fait-on pour porter plus haut le niveau général de réflexion ? On peut parler à ses proches de ce qu’on lit, mais ils ne nous comprennent pas toujours ni souvent. En revanche, je me dis que quelqu’un qui verrait un truc sur un t-shirt se demanderait : « Tiens, c’est qui Paul Jorion ? C’est quoi, ce t-shirt ? »
Avez-vous songé à vendre des t-shirts frappés des premières de couverture de vos ouvrages ? Porter un t-shirt, c’est s’habiller d’un effet personnel. S’habiller d’un livre, c’est communiquer l’existence d’un support de réflexion sans révéler son contenu. Bref, un t-shirt habillé d’une première de couverture est un moyen de fédérer une base vectrice d’idées sans en altérer le contenu, puisqu’il faut le découvrir par soi-même tout en s’octroyant la possibilité d’échanger à son propos. Je crois que votre communauté de lecteurs est engagée, que vous disposez de centaines de milliers de mètres carrés sur nos corps enchaînés et que transmettre au citoyen lambda votre goût pour le civisme serait judicieux. Et si nous portions vos livres au corps ?
Je comprends bien que vous ayez du mal à rester assis. Moi aussi. Excellente journée,
Bonne continuation,
S.M.
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