64,2%, c’est le taux du chômage des jeunes grecs de 15 à 24 ans ne poursuivant pas leurs études en février dernier. Pour la tranche 25-34 ans, il est de 36,2%, selon les statistiques officielles du pays. Pour l’ensemble de la population, il a atteint 27% (12,1% pour la zone euro); 1,32 millions de personnes étant sans travail contre 3,56 millions disposant d’un emploi.
L’économie grecque est entrée dans sa sixième année de récession, la contraction attendue cette année devant se situer dans la fourchette -4,2% à -4,5%. La baisse cumulée est de 20%, soit un cinquième du PIB. Les prévisions économiques de la Commission ne manquant pas de prévoir un retour à la croissance l’année prochaine (+0,6%).
La dette va atteindre 175,2% du PIB cette année, selon les prévisions de la Commission, et continuera de croître. Le gouvernement grec envisage qu’elle puisse atteindre 190% en 2014, année où le pays devrait retourner sur le marché (sa dette à dix ans est actuellement négociée à un prix reflétant à un taux proche de 10%). Cela rend également peu vraisemblable que l’objectif de 124% du PIB en 2020 soit atteint (à moins que le PIB ne se relève de manière aussi spectaculaire qu’inattendue …).
Les réductions des salaires et des retraites combinées avec les hausses des taxes pèsent de tout leur poids sur la classe moyenne, tandis que les pauvres deviennent encore plus pauvres. 2,3 millions de personnes gagnent moins de 60% du revenu médian, soit une progression de 21,4% (Eurostat). Le système de protection sociale n’a pas les moyens d’absorber le choc. Selon les sociologues, la société est en train de se désintégrer et la survie n’est plus possible pour beaucoup qu’en ne payant plus ses impôts et la TVA.
Dernière ressource quand il ne peut plus être rien attendu de l’État, il lui est tourné le dos !
Extraits d’un article de François Leclerc sur le blog de Paul Jorion www.pauljorion.com
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