L’espérance est la passion de l’impossible.
Elle n’a de sens, de lieu, de raison d’être que là où rien n’est effectivement plus possible et qu’elle fait appel non pas à la dernière ressource de l’homme, ou à quelque second souffle, mais à la décision extrinsèque qui peut tout transformer.
Elle existe quand elle affronte ce qui est effectivement le mur sans issue, l’absurde dernier, la misère irrémédiable.
Elle ne s’exprime donc jamais par une concurrence de moyens mais par l’absence de moyens.
C’est quand il n’y a plus de connaître ni d’agir apparemment possibles que naît l’espérance et qu’elle évoque un autre connaître, un autre agir, d’ailleurs manifestement, réalistement impossibles.
j.Ellul
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