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Fév 20

Coup d’oeil en arrière.

[Pour les quelques chiffres qui sont donnés, plus que pour les conclusions qui sont tirées, difficiles à interpréter] –alpha.b

 

 

Révolution dans la production économique

Les données réunies par The Economist il y a environ un an montrent que 55% de la production économique générée depuis l’arrivée de Jésus à Jérusalem a été produite au cours du dernier siècle du dernier millénaire. Comment cela est-il possible ? Comment un siècle pourrait-il afficher plus de croissance que les 19 siècles précédents réunis ?

Réponse : en partie parce qu’il n’y avait personne pour faire quoi que ce soit. Les grandes tendances nécessitent de grands pilotes… et la population n’était tout simplement pas assez nombreuse pour prendre le volant.

La population mondiale se comptait en millions d’individus et non en milliards, jusqu’en 1811… année d’un mini big-bang en pleine Révolution industrielle… mais encore 70 ans avant que le colonel Drake accentue réellement la courbe de la production en creusant le premier puits de pétrole commercialement viable en Pennsylvanie.

A peu près à cette époque, l’humanité a atteint une sorte de masse critique, aidée en cela par une énergie bon marché et abondante et les nombreux luxes et progrès qui en ont découlé. En une seule décennie, le monde a produit près d’un quart de la croissance économique totale des deux millénaires passés.

Fait encore plus remarquable, cette croissance inédite s’est manifestée directement à l’encontre des grandes tendances des pays occidentaux dit “développés”. Le Japon, montrant le chemin, avait déjà été une zone à croissance nulle pendant deux décennies. De même, le moteur de l’Ancien monde s’est progressivement grippé alors que l’euro commençait à se montrer sous son vrai jour, c’est-à-dire l’expérience vouée à l’échec qu’il a toujours été. La saga grecque, dont nous avons parlé plus haut, n’est que le dernier chapitre de cette pièce bien rodée.

Quant aux Etats-Unis, c’est le pays qui a peut-être connu le réveil le plus brutal. A la suite de l’émotion soulevée par une terrible tragédie subie au début du nouveau millénaire, la seule “superpuissance” restante dans le monde a accru ses nombreux problèmes préexistants en dépensant des milliers de milliards de dollars qu’elle n’avait pas (mais qu’elle a toujours été prête à imprimer) pour des guerres qu’elle n’avait pas besoin de faire et qu’elle ne gagnera jamais.

Mais l’humanité continue d’avancer, à la fois encouragée par les innovations d’entrepreneurs et entravée par la lourde main de l’Etat.

Aujourd’hui, il existe plus de scientifiques vivants que jamais dans l’histoire… mais on peut dire la même chose des hommes politiques… et des agents de la TSA (Transportation Security Administration, Agence nationale américaine de sécurité dans les transports) et des gens de leur espèce, vulgaires et sinistres.

Le monde en développement continue sa montée en puissance, même s’il doit abandonner en route sa dépendance à un modèle d’exportation que le monde développé qui s’effondre pourrait ne plus pouvoir soutenir.

Les bastions prospères de l’innovation du marché libre — comme par exemple l’Internet — offrent tous les jours plus d’éducation, plus d’informations et plus d’opportunités à plus de monde sur Terre qu’on ne l’aurait cru possible auparavant. Mais la principale force qui nourrit sa croissance — la liberté de partager, de copier et d’évoluer — est le but même dont le gouvernement fédéral ne veut plus.

Malgré cela, nous avançons à vitesse grand V… allant de plus en vite à mesure que nous parcourons du chemin.

Que faire d’autre que lever les mains en l’air et apprécier le voyage ?

Joel Bowman La chronique Agora

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