[Commentaire sur un article du blog de Paul Jorion : le vote utile au premier tour]
Il manque une vague à votre soliton, sans doute la plus puissante : je veux parler de la « difficile démocratie ». Le français est devenu un animal paresseux. Tucydide a dit une phrase merveilleuse : Il faut choisir : se reposer ou être libre. Je crois que c’est Périclès qui dit ça aux Athéniens : « si vous voulez être libres, il faut travailler ».
Vous ne pouvez pas vous reposer. Vous ne pouvez pas vous asseoir devant la télé ou sur un banc à côté avec votre yorkshire (je parle pour les retraités). Vous n’êtes pas libres quand vous êtes devant la télé ou devant votre blog préféré. Vous croyez êtres libres en surfant, en zappant comme un imbécile, vous n’êtes pas libre. C’est une fausse liberté.
Ce n’est pas seulement l’âne de Buridan qui choisit entre deux tas de foin. La liberté, c’est l’activité..Et la liberté, c’est une activité qui en même temps s’autolimite, c’est à dire sait qu’elle peut tout faire mais qu’elle ne doit pas tout faire.
C’est ca le grand problème, pour moi, de la démocratie et de l’individualisme.
La liberté, c’est l’activité et l’activité qui sait poser ses propres limites. Philosopher, c’est la pensée. C’est la pensée qui sait reconnaître qu’il y a des choses que nous savons pas et que nous ne connaîtrons jamais.
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