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Juil 02

La logique de Flux

Pas d’investissement, peu de consommation, des carnets de commandes qui ne se remplissent pas: la situation conjoncturelle actuelle se révèle périlleuse pour les entreprises. Au point qu’elles sont de plus en plus nombreuses à ne pas tenir le coup. Dans sa dernière note de conjoncture, l’assureur-crédit Euler Hermès révèle que les défaillances d’entreprises ont continué de progresser depuis le début de l’année. En un an, ce sont ainsi 61.250 sociétés qui ont fait faillite (+3,8%). «Un bilan proche des points hauts de 1993, de 1996 et de 2009», souligne l’étude, qui table sur une hausse des défaillances de 2% sur l’ensemble de l’année 2013 (environ 62.200 cas).

Un risque d’effet domino

Si la tendance est à la hausse pour toutes les tailles d’entreprises, ce sont surtout les grandes qui enregistrent une forte progression de défaillances: sur les cinq premiers mois de l’année 2013, celles dont le chiffre d’affaires dépasse 15 millions d’euros affichent une hausse de la sinistralité de 15,7%. Plus inquiétant encore, celles de plus de 200 employés une explosion de 33%. Et ce, avec un risque d’effet domino qui pèse sur la chaîne des sous-traitants. Depuis le début de l’année, le chiffre d’affaires cumulé des quinze plus grosses défaillances françaises atteint près de 2,7 milliards d’euros.

La remontée des défaillances d’entreprises s’opère de plus en plus par les liquidations judiciaires (dans le cas des entreprises dont la situation s’avère bien trop dégradée pour envisager une issue favorable avec la mise en place d’une procédure de redressement) et par les procédures de sauvegarde (qui intervient plus en amont des difficultés), précise l’étude d’Euler Hermès.

«L’examen de la période 2006-2010 montre que plus de 70% des entreprises entrées en redressement judiciaire ont finalement dû subir une liquidation à plus ou moins courte échéance», indique aussi l’étude. De même, les sauvegardes se soldent dans 37% des cas par une liquidation (directement dans près d’un quart des cas et après un redressement judiciaire dans 13% des cas).

«Autrement dit, conclut Euler Hermès, le taux de liquidation judiciaire en fin de parcours en procédures collectives demeure aujourd’hui plus élevé qu’avant la crise.»

Le Figaro

 

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