Le flocon de trop ?
Tout de même, tout ne va pas si mal, pensez-vous, et nous sommes lassés de ces discours apocalyptiques. Cela fait 20 ans que le Japon croule sous la dette, cela fait 40 ans que les Etats-Unis importent des biens tangibles et exportent leur dette, le Peak Oil s’avère une fausse crainte comme le bug de l’an 2000 ; les banques centrales impriment à tour de bras et il n’y a aucune inflation ; nous avons connu 1987, 2000, 2008 et ce n’est pas la fin du monde financier… Ce qui a duré durera, s’éternisera.
C’est un raisonnement dangereux. Nous vivons dans un système instable puisque pour créer 1 $ ou 1 euro de consommation supplémentaires, il faut créer 3 $ ou 3 euros de nouvelles dettes. Ce qui prouve bien que nous sommes dans une crise très grave. Quand un système est instable, comme celui dans lequel nous vivons, il y a toujours un flocon qui déclenche l’avalanche, le flocon de trop.
Actuellement, beaucoup de gens nous interrogent à propos de l’or (ou de l’argent) qui se serait effondré. Nous restons cependant fidèles à nos convictions forgées non pas à la lumière de théories économiques mais à celle de l’Histoire : l’or reste un actif financier ; le seul qui ne soit pas une dette ; les monnaies fiduciaires sont elles des constructions éphémères. Quand elles s’effondrent, les conséquences sont gravissimes. Il vaut mieux avoir un peu d’or (et d’argent) en assurance. Et si la monnaie ne s’effondre pas ? Eh bien, vous transmettrez votre or (et votre argent) à votre descendance au cas où la monnaie s’effondre.
Mais vous n’aurez probablement pas à le faire car selon notre spécialiste, la prochaine crise — celle de l’effondrement des monnaies fiduciaires — se produira avant 10 ans. L’économie mondiale ne peut pas tenir plus longtemps et il y a de très fortes probabilités pour qu’elle résiste beaucoup moins longtemps. Regardez les flocons s’entasser. Lequel va produire l’avalanche, celui-là, le prochain, l’autre ?… Aucune importance, les calculs et la modélisation sont trop complexes ! Ce qui est important, en revanche, c’est d’être prêt pour ne pas être emporté par la prochaine avalanche financière. Ca, c’est beaucoup plus simple et plus utile : surtout… restez à l’écoute !
Extraits d’un article de Simone Wapler la chronique AGORA
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