De fait tout a été transformé en « papier » , c’est à dire financiarisé et ce fut volontaire. Il fallait évacuer le Réel, rester dans le « soft », barrer la route au « hard ».
La dérégulation a fondamentalement été faite pour les raisons suivantes qui toutes équivalent à repousser des limites:
-pallier à la tendance au ralentissement de la croissance en Occident
-pallier à l’insuffisance de la profitabilité
-pallier à l’insuffisante rentabilité des banques pour prendre des risques et soutenir la croissance
-pallier au manque d’épargne investie dans le risque malgré l’effet d’éviction de l’état
-augmenter artificiellement le volume des investissements
Au fond il s’agissait de forcer la rationalité économique traditionnelle en branchant sur l’économie et la finance un voile de mensonge, un tissus de signes, des ombres, et en organisant à l’intérieur de ce nouvel ensemble une loterie perpétuelle pour bénéficier de la découverte d’Adam Smith
« tout joueur a tendance à s’exagérer ses chances de gagner au jeu! »
Dans ce système, jamais les joueurs ne doivent exiger la contrepartie de leurs gains, tout ce qu’ils gagnent c’est le droit … de rejouer à l’infini.
Pourquoi? Parce que la contrepartie des gains n’existe pas! Il n’y a pas de production de richesses suffisante ou de cash flow pour honorer les promesses de gains.
Le système ne tient et ne fait le pari de tenir que sur la base d’une hypothèse que jamais les gens n’exigeront la contrepartie « hard », sonnante et trébuchante des signes, des papiers, des « bons de droit à participer ».
Il faut à la fois parier sur la préférence maintenue pour le papier et en même temps lutter contre la tentation perpétuellement présente dans le système de préférer la liquidité, c’est à dire de ne plus jouer et de se mettre au parking.
Les banquiers centraux sont les boni-menteurs, de ces patrons de fête foraine qui baratinent et incitent les gens à participer aux loteries et surtout à jouer et rejouer.
Extraits d’un article de B.Bertez brunobertez.com
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