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Juin 28

Risques

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De tous temps les hommes ont voulu égaler les dieux, et la tentative actuelle n’est guère différente de toutes celles qui l’ont précédé, elle est encore plus folle car elle s’ignore en tant que telle, elle est aveugle sur elle-même.

Tuer les Dieux, nier leur lois, se prétendre leur égal et se lancer dans des entreprises folles , telle est l’une des composantes de ce que l’on appelle la modernité. On tourne toujours autour de la même idée, magnifiquement analysée par Galbraith dans ses travaux sur la crise de 1929; la crise arrive parce que l’on croit  le fameux « cette fois c’est différent ».

Vous finirez par comprendre comme nous l’avons fait il y a longtemps que cette prétention à maitriser le risque est la base même de notre folie, la base de la fausse prospérité que nous avons connue, la base de notre refus de stopper la montée des dettes, et de notre volonté d’en créer toujours plus.

La base de l’illusion que toujours on peut piétiner les gens, le peuple comme le font tous les Bernard Henri Levy de la terre.

C’est la base même de la catastrophe qui s’abat sur nous depuis le referendum du Brexit. L’homme ne peut tout maitriser, mais il valorise les actifs financiers, lesquels sont toujours un pari sur le futur, comme si il pouvait absolument tout contrôler, voilà l’essence de la prochaine dépression, dans  un mois, dans un an, dans trois ans.

L’homme ne peut contrôler la « bête sauvage », la domestiquer et c’est encore une fois l’enseignement du vote: la bête de temps à autre se réveille, elle dit « non », elle jette son collier et redevient loup.

 De vraies élites, pas des usurpateurs auraient prévu que la bête peut se révolter. Les phénomènes économiques et financiers sont des phénomènes humains, de la politique, voilà ce que tous ces gens  oublient.

Il y a derrière l’économie, l’épaisseur du crâne humain, l’épaisseur du sang et des larmes, tout cela n’est pas pris en compte dans les équations.

Extraits d’un article de Bruno Bertez     www.brunobertez.com

 

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