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Jan 08

Protectionnisme 2

protectionnisme

 

Il ne faudrait pas confondre le commerce libre avec le libéralisme fanatique sans foi ni loi, comme il se pratique actuellement, avec pour finalité la loi du plus fort, c’est-à-dire celle du plus corrompu et du plus cupide.

Le protectionnisme n’est que la conséquence de ce libéralisme fanatique dont la seule règle est celle des poissons : les plus gros bouffent les plus petits.

L’économie, qu’il ne faut pas confondre avec la financiarisation frénétique, est comme la liberté, elle repose sur des règles, plus ou moins intelligentes, qu’une justice fait respecter, ce qui n’est plus le cas pour ce qui est du libéralisme fanatique.

La plus belle définition de la liberté, nous avons la chance de l’avoir, nous français, dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, dans son article 4, que je vous rappelle ci-après tant vous semblez l’ignorer :

« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi ».

Le protectionnisme n’est pas une création ex-nihilo, il est toujours la conséquence d’un abus de droit que font inévitablement les rapaces de la finance (voir les lois libérant les banques de dépôt pour leur permettre de jouer à la roulette avec l’argent de leurs clients) lorsque la justice n’applique plus de règles, ce qui aurait dû conduire une majorité de banquiers et de spéculateurs professionnels en cabane depuis belle lurette.

Lorsqu’il n’y a plus de lois justes qui s’appliquent, la nature ayant horreur du vide, s’applique alors la loi du plus fort, qui n’est jamais celle du plus intelligent, ni du plus humain, mais seulement celle du plus cupide et du plus corrompu.

Il n’y a pas de liberté sans loi, pas plus qu’il n’y a de liberté sans justice.

Alors, ne regardez pas le protectionnisme comme une imbécilité, car sinon vous êtes dans la situation du sot qui regarde le doigt du sage qui lui désigne la lune.

Dans les circonstances de détérioration de l’économie mondiale, due à la corruption généralisée, le protectionnisme est le moins pire des remèdes, il est du même ordre que la féodalité lorsque l’empire romain s’écroulait sous les coups des invasions barbares.

Commentaire sur un article de Simone Wapler   La Chronique Agora.

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