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Déc 09

Pas de salut

Christ in the Storm on the Sea of Galilee Ludolf Backhuysen, 1695

Les élites défendent l’idée que la globalisation, c’est bien et donc il ne faut ni en discuter, ni la critiquer. C’est un dogme, un acte de foi. Bien entendu ils sont incapables d ‘aller au-delà et de prouver ce qu’ils disent ! Comment expliquer qu’en plein milieu de la globalisation, la machine s’arrête, que les rouages se grippent, que la décennie soit perdue ?

Que ce soit Renzi, Macron ou Fillon, ils sont tous sur la même ligne: on occulte la réalité de la globalisation et on fait semblant de considérer que ce qui ne marche pas, c’est le fait que l’on ne redistribue pas bien et pas assez ses bénéfices et que l’on ne réforme pas assez.

On peut ajouter que dans la propagande on a laissé tomber l’austérité, bien sûr mais elle figurait au début et en revanche on a introduit la formation. Là le panorama est complet ; la recette pour tous ces gens c’est donc: globalisons, réformons, redistribuons, formons et accessoirement augmentons subrepticement le taux d’exploitation.

 Vous prenez ce mélange, vous touillez, vous passez au mixer et vous avez la bonne recette pour sortir des difficultés. La bonne recette pour renvoyer le peuple à ses matchs de foot et à sa télé, la bonne recette pour échapper aux Trump, au Brexit et aux Le pen!

Rien intellectuellement ne tient debout. Rien ne permet de dire que les causes de l’échec de la globalisation et du rejet populaire de la globalisation soient celles énoncées en ce moment par les élites, absolument rien.

Cela évite de remettre en question le dogme qui est caché derrière la globalisation: ce dogme caché dont on ne parle pas c’est le dogme des bienfaits de la centralisation/ standardisation/ universalisation. Dogme qui passe par l’étatisme régulateur mondial pour l’élite, le gouvernement mondial au sommet et la soumission au marché pour les serfs

Il est possible aussi d’ajouter deux commentaires sur le sujet :

Entre la fermeture quasi-complète et l’ouverture sans réserve, il semble qu’il reste une marge pour le politique ; ne parlait-on pas d’économie politique avant la mystification moderne du tout scientifique et du tout expert.

Enfin non seulement l’épargne n’est plus véritablement rémunérée (pour les petits épargnants, ceux qui méritent encore la dénomination d’épargnants), mais ceux qui ont profité le plus du système actuel, sont ceux qui ont eu les moyens de jouer massivement et méthodiquement sur les spreads.

 Les vrais épargnants, vs les spéculateurs, vont selon toutes vraisemblances perdre aussi, demain ou après-demain, une grosse partie de leur capital (certains dessinent une fourchette entre 50 et 70 % de la valeur actuelle).

Autrement dit, sur cette voie, pas de salut pour le (petit) peuple !

D’après un article de Bruno bertez sur brunobertez.com

 

 

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