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Mar 12

Once upon a time

 

Une baisse à court terme du pouvoir d’achat des ménages français est donc nécessaire pour qu’il y ait à moyen terme une croissance plus rapide du pouvoir d’achat, estime l’étude.
                                                                                                                                                                                                                                                     NATIXIS

 

Dans le courant des années 60 et début 70, le capitalisme était en difficulté avec érosion de son pouvoir face à un mouvement syndical fort, des activistes puissants et des réformes environnementales coûteuses

Un projet s’est trouvé mis en place par une série de mesures et de choix favorables au capital afin de restaurer le taux de profit, revenir à l’économie de marché et de responsabilité et surtout d’accélérer la croissance par le recours à l’endettement conçu comme un dopage permanent.

Tout ceci a débouché sur le système que l’on connaît, celui de la dérégulation financière et bancaire, celui de l’organisation de l’arbitrage international du travail et des délocalisations

Il y a eu de bonnes choses et de mauvaises. Les bonnes étant la prolongation de la croissance, le stimulant au progrès, la diffusion des techniques dans les pays attardés, le retour à une certaine vérité/efficacité du marché et l’accent mis sur la responsabilité individuelle; les mauvaises étant la stagnation des revenus distribués et la forte hausse régulière, inexorable des endettements.

On a organisé en quelque sorte le péonage, c’est à dire la dépendance, la servitude par la dette. Péonage des citoyens mais aussi des gouvernements qui, par les déficits étaient accros à la dette. D’où le super-crony-capitalisme.

Peu à peu l’accumulation des dettes a produit le surendettement, l’excès de dettes, l’insolvabilité croissante, l’instabilité et le système s’est trouvé face à un dilemme: à qui faire supporter le poids du maintien en vie de dettes, à qui imposer les sacrifices ?

Le choix a été fait en fonction du rapport des forces sociales et bien sûr donc, on a choisi d’imposer l’austérité aux salariés

En pesant sur le pouvoir d’achat des salariés, on augmente le surplus, on honore les dettes, mais ceci débouche sur un autre problème, l’insuffisance de la demande, les gens n’ayant plus d’argent, ont acheté moins

On en serait resté là, et on aurait connu la dépression des années 30 si Bernanke et ses conseils ou sponsors n’avaient eu l’audace de dire : nous ne pouvons détruire les dettes car cela ruinerait l’ordre social, nous ne pouvons augmenter les salaires car cela ferait monter l’inflation et donc les taux d’intérêt, exploser les bilans et les comptes d’exploitation, la seule solution c’est de continuer à augmenter la masse de dettes.

La solution trouvée a été de « produire encore plus de tout ce qui a produit la crise à savoir les dettes, mais en les adossant a un gonflement de la valeur des richesses, en créant un effet de richesse par l’inflation monétaire et les taux zéro !

On augmente apparemment la solvabilité non par les revenus et les cash flows, mais par l’inflation des patrimoines.
Cela a consisté à donner quasi gratuitement de l’argent aux banques et aux financiers afin qu’ils provoquent la hausse de la Bourse et la reprise de l’immobilier.

On a retrouvé la martingale historique, celle de John Law. Elle consiste à adosser le système financier, monétaire aux actifs et à inflater ces actifs.

C’est le mouvement perpétuel, on crée de la dette, on fait monter les prix des actifs et ainsi on crée encore plus de dettes adossées aux actifs.

Bien entendu pour mettre place tout cela il faut créer des « narratives », des romans, des histoires, des idéologies; il faut produire des évidences qui masquent le fond des choses et les rend incompréhensibles

D’où l’austérité, elle finit par s’imposer d’elle-même et ce sous des baratins divers comme celui ci dessus propagé par les banques.

D’après un article de B.Bertez brunobertez.com

 

 

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