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Déc 04

Les trois conflits

Beaucoup de choses vraies dans cet article, même s’il est un peu outrancier (malgré une édulcoration certaine), et son (jeune) auteur n’a trouvé de solution que dans la fuite hors de son pays.

C’est dommage, car le monde d’après est inévitable et nous avons besoin de gens comme lui pour le construire.

Même si au départ cela pourrait apparaître comme un labeur insensé.

 Le premier conflit est générationnel

Les baby boomers refusent littéralement d’assumer le monde qu’ils livrent collectivement à leurs enfants après leurs passages. Partout, dans tous les pays il y a pour 30 ans de dettes à payer, les intérêts représentant le premier poste de dépense des Etats. La base de la vie humaine est l’alimentation, la santé, posséder une maison agréable, avoir une famille. Après le passage des baby boomers, que pouvons nous constater ?

Ils ont massivement développé le complexe agro chimique. Parallèlement à ce développement, les taux de cancer ont explosé (juste une coïncidence selon eux non prouvée scientifiquement). L’obésité fait des ravages (40% des femmes en France, 70% aux USA). Le diabète progresse de manière dangereuse. Aux USA, des millions d’américains ont été AMPUTES des mains ou des pieds, vous avez bien lu le mot est AMPUTES. Certains spécialistes affirment que 60% de la population est en situation de pré diabétique. 65% des américains affirment tromper leur conjoint marié dans des sondages. Les taux de divorce ont explosé. La notion de famille a éclaté. Les liens avec les anciens sont coupés. Au niveau de l’environnement, la pollution est en passe de détruire notre habitat. On ne peut plus trouver de poisson de rivière en France qui soient consommables. Enfin, du côté de l’immobilier, il fallait dix ans pour payer une maison avant l’arrivée des baby boomers. Il en faut aujourd’hui 25 !

Quand j’explique cela à des baby boomers, ils me rétorquent qu’ils ne sont pas responsables (qui l’est ? le Saint Esprit invisible ?). Ils me disent que j’exagère, que je noircis le tableau, que j’extrapole… Quand j’explique cela à des enfants de baby boomers, presque 100% me répondent que c’est exactement ce qu’ils ressentent et que je mets des mots sur leurs perceptions…

Ce qui me fait rire dans ce conflit, c’est l’air crispé qu’un baby boomer prend quand on commence à lui parler de sa retraite… J’adore leur expliquer qu’il va être difficile de payer les pensions en plus de l’énorme merdier sans nom qu’ils ont créé et nous ont laissé à assumer. L’égoïsme collectif de cette génération restera dans l’histoire !

Quand j’ai envie de bousculer , je donne alors la conclusion qu’un être humain qui part à la retraite, détermine une espérance de vie en fonction de son âge de départ (je ne me souviens plus exactement des chiffres, mais cela se compte en années, chiffre obtenu sur des millions d’individus). Plus l’homme continue tard à vivre, travailler, créer, plus il vit longtemps.

Le deuxième conflit est le pillage de la collectivité par les chefs

Comment marche l’économie aujourd’hui , en fait depuis plusieurs décennies, sauf qu’avant, il n’y avait pas ni internet, ni la crise ?

 Avant les observateurs qui n’étaient pas connectés au coeur du réacteur, ne pouvaient pas se faire une idée juste de la réalité, aujourd’hui avec un peu d’efforts nous pouvons .

L’économie, avec un Etat providence à sa tête, pompe des centaines de millions d’occidentaux, à travers la TVA, les impôts sur les sociétés, les impôts sur les revenus + plus values et les différentes taxes. Cela représente de 40 à 70% selon les pays. En échange, officiellement, les Etats sont censés apporter des aides sociales, une armée pour défendre le territoire, une protection médicale, une éducation des enfants, une justice et un droit… bref, vous le savez tous. Seulement, l’argent ne sert pas qu’à cela. En réalité, les impôts financent une économie dirigée et contrôlée par les politiciens, les hauts fonctionnaires et les grandes fortunes, grandes entreprises. C’est ce qu’on appelle l’économie des grands contrats, qui donnent lieu à des corruptions généralisées.

Qui profite ? Le gros du gâteau est avalé par les multinationales. La France a une excellente présence dans le top 50 mondial des multinationales. Mais elle a trois fois moins de PME / PMI que l’Allemagne et deux fois moins que l’Angleterre. Jamais un pays développé s’est autant acharné à développer ses leaders en détruisant méthodiquement ses forces économiques intermédiaires.

Seulement, les leaders ne payent pas d’impôts, car optimisés à l’international. Les multinationales qui vivent en France de grands contrats douteux dont l’intérêt collectif n’est jamais discuté, tournent selon les études à 12 / 14% d’impôts contre 33% pour les PME. La France entière est organisée et pillée pour aider le développement de grandes entreprises dont l’actionnariat n’est même plus français. Plus con comme organisation, tu meurs…

Dernier point, les banques. Depuis trois ou quatre ans, en parallèle d’un taux d’inflation truqué pour ne pas montrer que les prix galopent sur les produits de consommation courante à rotation rapide, la politique monétaire des taux à court terme spolie littéralement tous les épargnants européens, américains, japonais par des taux négatifs réels. Officiellement, il faut soutenir les banques qui menacent de faillites.

 Donc, le message, c’est que vous payez avec vos impôts et taxes qui ne cessent d’augmenter et vous payez avec ce que vous possédez déjà, par le biais d’une dévaluation de votre capital et une non rémunération. Votre contrepartie ? Très franchement, aucune, à part de savoir que les actionnaires des banques n’ont pas tout perdu et qu’on a évité d’utiliser le gros mot nationalisation pour le monde Anglo Saxon. Cela vous intéresse ? Moi, pas des masses…

Ce tableau est moche ? Eh bien passons au suivant, car le suivant est encore plus moche, quand bien même on pourrait penser que ce n’est pas possible…

Le troisième conflit : les mensonges de l’Etat vis à vis de ses partenaires et administrés

Tous les Etats mentent comme des arracheurs de dent dès lors qu’il s’agit de faire de la compta. La triche est généralisée. Certains parlent de paranoïa car ils ne supportent pas l’idée d’un monde malsain. Pourtant, la réalité va bien au-delà de ce qu’ils redoutent.

USA, Italie, France, Gréce tous les protagonistes trichent. Nous sommes en dictature. Et c’est là que cela devient intéressant.

Il existe une notion de dettes illégitimes en droit, c’est à dire une dette contractée par un dictateur sans l’aval de son peuple, une dette qui sert à financer des projets plus personnels que collectifs. Il existerait une jurisprudence qui dit que la dette illégitime n’a pas à être remboursée car celui qui a prêté est complice du processus.

La question est : les peuples occidentaux sont ils au courant et en accord avec la contraction des dettes que les hauts fonctionnaires et élites politiques ont réalisé ? Qu’ont eu ces peuples en échange de ce fardeau financier à payer ? Quand ces dettes servent à financer du business dont l’actionnariat n’est même pas national, ne peut on pas qualifier cela d’illégitime ?

Actuellement, nous baignons dans le sordide. Les créanciers ont pris en otage le système et font du chantage type : si vous plantez votre dette, nous faisons faillite et ce sera le chaos généralisé. Les créanciers, ce sont les grandes banques, les grandes entreprises et les fonds d’investissement retraite notamment. Ce sont aussi la gestion collective qui regroupe l’épargne des masses.

Ces protagonistes disent donc : faîtes payer les populations, envoyez les contrats publics, l’armement et nous continuerons comme avant.

Continuer comme avant, est à mon sens, une voie sans issue. En tant qu’humain, je trouve cela sale. Enfin, au niveau politique, c’est le premier pas vers une guerre civile entre les masses d’une part et les élites étatiques et business d’autre part.

Le premier pas serait de tout nationaliser et de faire perdre aux actionnaires cette espèce d’assurance qu’ils ont en ce moment de faire payer par les collectivités, les erreurs monumentales de stratégies qu’ils ont fait

Ensuite, les Etats doivent être restructurés comme de vulgaires entreprises. Ce qui me paraît impossible.

Une organisation humaine ne semble pas fonctionner au regard de la longue expérience que nous avons accumulé dans le monde, si on ne sépare pas le pouvoir économique du pouvoir politique intérieur / extérieur. Sans tête bicéphale, indépendante, donc avec deux chefs élus par des systèmes distincts, l’échec semble garantie. Certains parlent de gouvernance mondiale faisant défaut, mais vu qu’on ne parvient même pas à faire une gouvernance européenne et qu’on se dirige vers le pire, autant éviter d’embarquer la planète entière dans nos erreurs d’occidentaux…

Ne me dîtes pas que la crise n’est pas une bonne chose. Réveillez vous ! Votre vie est précieuse. La majorité a déserté. Elle s’en mordra les doigts dans une décennie. Oubliez la collectivité aux mains des fripouilles d’en haut. Misez sur vous !

 

Extraits d’articles de  Charles Dereeper  www.charlesdereeper.com

 

 

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