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Déc 14

Le pouvoir et le vouloir

Qui a dit que nous ne pouvions rien faire ? La révolution peut venir par des détails.

Alors multiplions les détails.

 

Et nous ? Avons-nous du pouvoir ?

Nous ne sommes ni experts, ni riches, ni influents, ni armés. Isolés dans l’individualisme qui régit nos sociétés, nous éprouvons un sentiment de découragement et d’impuissance.

  • Faut-il confisquer le capital ?

Certains courants de pensée prônent la confiscation du capital. Dans les pays anciennement industrialisés, la majorité de la population possède un capital, ne serait-ce qu’un modeste pavillon acquis à crédit… C’est pourquoi ils sont majoritairement réticents à cette idée de confiscation parce qu’elle ôterait toute légitimité au droit de propriété du peu qu’ils possèdent. Ou alors il faudrait poser un montant en deçà duquel il serait légitime aux yeux de tous de posséder un capital et au delà duquel ce capital serait confisqué. Quant à déterminer ce montant, autant dire que le débat peut durer une centaine d’années !

  • Prendre l’expertise à ceux qui l’utilisent comme source de pouvoir ?

C’est tout simplement impossible. Car aujourd’hui toute expertise est le fruit d’un travail collaboratif et collectif, étant donné la complexité du savoir, nul homme ne peut posséder à lui tout seul une expertise. L’acquérir n’est pas à la portée de tous…

  • Prendre le pouvoir d’influence

Si vous suivez ce blog, vous savez d’emblée que la chose est loin d’être simple.

  • Compter sur les politiciens ?

Autant prier Sainte Blandine ! Ils sont prisonniers du système qui les a portés là où ils sont et ne peuvent s’en émanciper qu’avec beaucoup de difficultés…

  • S’insurger ?

Ceux qui étaient opprimés remplacent leurs oppresseurs. Ceux qui prennent le pouvoir par la violence, le conservent par la violence. Ils deviennent oppresseurs à leur tour. Merci, très peu pour moi…

Ce que nous pouvons faire

Il reste une solution: le rapport de force s’inverse lorsque ce qui est rare et recherché devient inutile ! C’est possible ! Voici un exemple :

Dans cet article j’évoque la révolution silencieuse qui a déjà commencé dans le domaine de l’énergie. De nouvelles technologies non polluantes arrivent à maturité, comme pour l’informatique, leur prix baisse et par conséquent le pouvoir du nucléaire s’étiole…

  • Arriverons-nous à nous passer des banquiers ?

Actuellement l’économie réelle est prise en otage par les banques dont la situation catastrophique fait courir un risque systémique au monde entier. Les populations se voient donc contraintes de payer pour réparer les conséquences d’un comportement dont elles ne sont pas responsables.

Cette situation est due à la trop forte bancarisation de l’économie puisqu’elles créent la monnaie (par le crédit). Un jour nous pourrons nous passer des banquiers et nous ne serons plus contraints de les soutenir en cas de mauvaises pratiques. Des monnaies parallèles apparaissent un peu partout en France, des systèmes de troc (les SEL à Paris) et des systèmes de financement via les médias sociaux (croud financing) constituent les prémices de changements à venir.

Favorisons les transformations silencieuses

Selon le proverbe chinois, il ne sert à rien de tirer sur la tige d’une plante pour la faire pousser. Il faut simplement favoriser son épanouissement.

  1. Nous affranchir de la croyance collective selon laquelle notre pouvoir réside dans notre bulletin de vote.
  2. Modifier nos représentations imaginaires qui nuisent à notre compréhension du système.

Des réseaux d’institutions et de sociétés puissantes (que j’appelle systèmes d’influence) ne sont incarnés par aucune figure médiatique. C’est pourquoi il est difficile pour le public de se les représenter, sinon sous la forme manichéenne d’une conspiration malfaisante et occulte, image très présente dans l’inconscient collectif. Cette représentation manichéenne et naïve vise à la caricature et nuit à la compréhension du phénomène car elle ignore toutes les tensions et les rapports de force qui sont à l’œuvre au sein même de ces réseaux qui pourtant existent bel et bien.

  1. Prendre conscience de ce qui émerge :

Les médias grand public observent ce qui s’écroule, mais pas ce qui émerge, parce que l’émergence est une transformation silencieuse, alors que la dislocation est spectaculaire. De nombreuses initiatives voient le jour. Nous apprenons progressivement à sortir du rapport de force dans lequel nous avons été enfermés, à notre insu. Ce qui est encore aujourd’hui rare et recherché sera dans quelques années obsolète et sans intérêt. Nous pourrons nous passer d’eux et leur pouvoir de nuisance disparaitra naturellement.

Ces initiatives, c’est vous, c’est nous ! Nous avons le pouvoir de transformer notre société. Comme Paul Jorion l’a dit dans son message vidéo le 18 novembre 2011, nous devons nous préparer pour une transition vers un nouveau paradigme. Je forme le voeu d’une société qui ne soit pas basée sur le rapport de force mais sur le service réellement rendu…

Faites passer le message

Benedictekibler@wordpress.com

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