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Sep 13

La peste (verte)

Nous voici de retour à la période des premiers bourgeons d’une reprise, de faux espoirs et d’incompréhension totale de l’état réel de l’économie mondiale. Il y a quelques petites bonnes nouvelles qui, combinées avec des statistiques économiques manipulées et ajustées saisonnièrement, donnent aux politiciens ce dont ils ont besoin pour disséminer leur évangile optimiste de reprise qui n’a rien à voir avec la réalité.

Comment un monde endetté de $250 mille milliards et nageant dans plus de $1 million de milliards de produits dérivés sans valeur peut-il s’en sortir ? Évidemment, il ne peut pas, parce que c’est un monde supporté par des jambes de monnaie de papier sans valeur… des jambes qui deviennent de plus en plus longues et de moins en moins stables jour après jour, vu que des milliards s’ajoutent à la dette chaque année.

Que ce soit en Europe, aux États-Unis, au Japon ou dans plusieurs autres pays, la situation est devenue totalement irréparable. Mais, comme je l’ai dit dans des articles et interviews récents, ce n’est pas seulement que la situation est irréparable, mais il semble que nous soyons à la fin d’un cycle économique qui a débuté à la fin du Moyen-Âge.

 Les cycles économiques majeurs prennent beaucoup de temps à se développer et, si nous sommes maintenant au début d’un ralentissement important de l’économie mondiale, les gens qui vivent aujourd’hui ne connaîtront que le tout début de cette baisse. Mais, malheureusement, ce début entraînera des chambardements importants et très déplaisants qui n’épargneront presque personne.

Nous venons de vivre un siècle de fausse prospérité, basée sur de la monnaie imprimée et du crédit. C’est ce qui explique principalement pourquoi l’économie mondiale a pris tant d’expansion, ce dernier siècle et, particulièrement, ces 40 dernières années. Ces quatre jambes très vacillantes, i.e. l’impression monétaire des banques centrales, l’usage de l’effet de levier par les banques, les emprunts gouvernementaux et la fabrication de produits dérivés, ont créé un monde de richesse  et de prospérité illusoire. Il y a également une totale absence de valeurs morales ou éthiques. Nous sommes à l’étape finale d’une ère d’extrême décadence, une ère qui, malheureusement, ne peut bien finir, et qui finira mal.

Il n’y a pas d’espoir pour l’Europe  et La dette des États-Unis va engloutir le monde entier

Eh oui, les États-Unis et les autres pays imprimeront des quantités illimitées de monnaie. Mais cette monnaie imprimée n’est que des bouts de papier sans valeur et n’a rien à voir avec la création de richesse. Toute cette impression monétaire ne fera que s’ajouter à cette dette insoutenable et ne créera pas un sou de prospérité.

À la place, nous assisterons sans doute à une dépression hyper inflationniste dans plusieurs pays. Pour les quelques privilégiés qui ont des actifs financiers à protéger, l’or physique entreposé hors du système bancaire devrait constituer la meilleure façon de préserver sa richesse et son pouvoir d’achat.

Extraits d’un article de Egon von Greyerz, fondateur de Matterhorn Asset Management

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