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Juin 30

J’y suis, j’y reste

Onfray se trompe de monde et d’époque, car sa pensée est suspendue dans les airs, elle n’est pas vivifiée par l’histoire.

 Il n’a pas compris  que depuis 2008 c’est la lutte à mort d’un Système qui veut à tout prix se prolonger alors qu’il est en difficulté et que  ses béquilles antérieures sont maintenant cassées:

 le Système ne peut plus, n’ a plus les  moyens d ‘acheter les consentements à crédit.

Il paie en fausse monnaie, en paroles qui ne sont même pas d ‘argent. En paroles qui sont purs signes d’ambiance combinés pour asseoir une idéologie. Une idéologie dont l’agenda est l’Homme Nouveau.

 Il faut plier, tordre,  casser, briser, rééduquer.  Les médias c’est le nouveau camp de rééducation, le nouveau Goulag ; pourquoi les dominants en laisseraient ils la clef aux dissidents ?

Nous sommes en guerre, dans une guerre « soft ». Une guerre « soft » dont le secret est de ne pas dire son nom afin d’éviter les mobilisations et les cristallisations sociales.

 Une guerre entre les élites politiques, économiques, financières, médiatiques, et les autres. Une guerre entre la coalition des dominants et les autres, tous les autres, divers, dispersés, isolés.

Tellement dispersés que la mobilisation politique en est devenue impossible, faute de conscience commune.

Et dans la guerre « soft », l’une des armes des assaillants contre la vieille société civile,   réside  dans  l’idéologie mystificatrice  du débat d’idées, du pseudo dialogue, du pluralisme.

 Onfray  habite cette idéologie des ennemis, il habite la névrose ambiante,  il est dans la bouteille. Il est l’une des mouches qui s’y agite.

La vérité est devenue un enjeu. Donc le droit de parler est aussi un enjeu. Pourquoi les dominants laisseraient il leur monopole de production de la vérité sociale être contesté, concurrencé?

Ils ne sont ni fous ni altruistes; j’y suis, j’y reste et tous les moyens sont bons.

 

Extraits d’un article de Bruno Bertez     www.brunobertez.com

 

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