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Nov 08

Internet

Manifestement un compte à régler avec l’administration (centralisée) mais aussi une réflexion intéressante sur la déglobalisation inévitable et son outil principal, le sixième continent (Internet).

Pour les entreprises et les entrepreneurs (les vrais) une réelle lueur d’espoir pour le futur car quoiqu’il arrive, futur il y aura.

 

Henri Dumas : LES FORCES VIVES

Les forces vives de notre société, entrepreneurs, créateurs, n’ont plus que le « net » comme espérance de survie, comme outil. Ailleurs c’est la disparition, la négation de leur utilité, le rejet de l’organisation libérale économique indispensable à leur existence.

Le « Net » c’est l’émiettement, l’inverse de la centralisation.

Dans une vie précédente, il m’a été donné de vivre un exemple de communication centralisée à travers une tournée littéraire que j’ai organisée chaque année pendant dix ans. L’auteur lauréat de cet évènement avait été au préalable sélectionné par ses pairs. A l’occasion de cette tournée il se rapprochait de ses lecteurs. Cela se faisait conventionnellement à travers des signatures chez les libraires. Lors de chaque signature, pas de surprise, que des compliments. En règle générale peu de monde, malgré la participation complaisante des presses locales. Il faut dire que l’auteur sélectionné n’était jamais une star. Il s’agissait plus d’une campagne de publicité ne disant pas son nom que d’une réelle communication ici inexistante entre l’écrivain et ses lecteurs.

Aujourd’hui, sur Internet, publier est à la portée de tous, pas de filtre, pas de comité de lecture, pas d’éditeur, mais en revanche une intervention directe des lecteurs. Une communication instantanée, effective, sans filtre et sans fard. En quelque sorte : « retour à la case village », la vraie décentralisation, accompagnée d’un retour à l’essentiel, sans froufrou ni dentelle.

Le problème est là, définitivement.

Certains font mine de l’ignorer prétendant que le niveau intellectuel d’Internet serait basique, bien inférieur à celui, polissé, des communications centralisées, filtrées. Ceux-là devraient se souvenir que le statut d’homme ne s’obtient qu’à la suite d’une bien ordinaire copulation. En fait, ce qui choque sur Internet n’est pas tant le niveau intellectuel des intervenants que la violence qui apparaît nue et libre, telle qu’elle existe malheureusement sur cette terre, à laquelle les hommes n’échappent pas.

Dans la vie politique et économique :

Là aussi, Internet est l’inverse de la centralisation. Or nos sociétés sont organisées, justement, en fonction de cette centralisation qui les mine.

Il n’y a que des différences de forme entre les régimes arabes qui viennent d’exploser du fait de leur hypercentralisation et les nôtres, aucune différence de fond. Le pouvoir politique et économique y était capté par quelques-uns, aidés dans leur tâche par les valets du régime qu’étaient l’armée, la police et autres obligés.

La majorité, ici comme ailleurs fataliste, regardait et laissait faire. Mais, les forces vives, les hommes libres, ceux qui veulent décider de leur vie, étaient bridés. Cette prise de conscience les a amenés à faire le choix d’alliances dangereuses pour faire exploser ces systèmes centralisés qui leur étaient néfastes.

 

 La centralisation nuit inévitablement aux forces vives politiques ou économiques d’un pays, qui ne peuvent se développer que dans la liberté. Internet a été l’outil de leur libération. Certains pensent que le prix qu’ils auront à payer sera élevé, peut-être, ce n’est pas le problème.

Dans nos sociétés, le pouvoir économique et politique a aussi été capté par quelques-uns, dont plus particulièrement les inspecteurs généraux des finances. Leurs valets sont la multitude de leurs obligés de toutes sortes, élus, fonctionnaires, entrepreneurs dépendants, etc…, tous grassement rémunérés, tous à l’abri du risque. Le peuple, lui, est fataliste.

Ici, comme là-bas, les forces vives sont empêchées. Internet, vecteur d’émiettement devient leur seul espace d’expression. Un risque grave. Ces forces vives sont prises en sandwich dans l’étau de la dépense publique qui paie les obligés du pouvoir et la perte, du fait de l’hypercentralisation, de l’espace de liberté qui leur est nécessaire. A travers Internet, des convergences en vue de l’explosion du système se font jour. Il est probable qu’elles sont, comme dans le monde arabe, conjoncturelles. Mais, elles sont.

Il est donc parfaitement raisonnable d’imaginer qu’en maintenant artificiellement le couvercle sur la marmite de la Grèce et des autres, nos politiques centralisateurs ne font qu’accélérer l’imminence de l’explosion.

Et… pendant ce temps, leurs valets restent indécrottables. Voir avec ce lien :  link un récent échange de courrier avec la « Stasi-Bercy ».

Cordialement. H. Dumas

 

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