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Mai 28

Festival

 

Vous imaginez bien qu’à aucun moment ils ne critiquent la stratégie d’impression monétaire massive des banques centrales dont ils sont les grands bénéficiaires mais qui a conduit à une situation inédite et fertile en questions sans réponses.

Les complices – et obligés – des grands argentiers s’interrogent ouvertement sur la pérennité de la « stabilité financière ».

La question devient :

 « maintenant que les banques centrales ont aboli le marché, que les prix des actifs n’ont plus aucun rapport avec leur valeur ou avec le risque lié à l’émetteur, maintenant que les pauvres sont privés de rémunération pour leur épargne tandis que les entreprises se vident de leur substance pour déverser des profits – qui souvent n’existent pas- dans les poches des actionnaires… oui maintenant, qu’est-ce qu’on fait de tout le pognon qui nous est tombé du ciel (ou plutôt, qui a jailli des imprimantes de la FED, de la BoJ, de la BoE et enfin de la BCE) »

Qu’est-ce que les banques centrales peuvent encore tirer de leur chapeau pour continuer d’enrichir les ultras riches et spolier les « 99% » au cours des prochains mois et des prochains trimestres ?

Je n’ai délibérément pas employé le mot « marché » car il n’y a justement plus de marché depuis bientôt 7 ans… depuis que les banquiers centraux se sont emparés du rôle consistant à fixer la valeur des actifs, à répartir entre géants de la finance triés sur le volet (les entités « systémiques ») les plus-values créées artificiellement sur les emprunts d’Etat, le crédit immobilier ou à la consommation, les dettes municipales.

Parmi les questions auxquelles ne répondent pas les films évoqués mais qui peuvent préoccuper les 0,01% qui sont venus à Cannes en jet privé avant de rejoindre leur yacht en hélicoptère, il y a la grande inconnue concernant la réaction des citoyens occidentaux en cas de confiscation de leur épargne pour renflouer les municipalités, ou la BCE en cas de               « Grexit » (liste de cas de force majeure non exhaustive).

Une autre porte sur les moyens de « punir » ces épargnants non coopératifs qui préfèrent détenir du liquide (qui ne peut avoir un rendement négatif contrairement aux dettes d’Etat qu’achètent les organismes financiers qui gèrent leur future retraite) plutôt que des actions survalorisées et dont les ultra-riches voudraient justement se débarrasser alors qu’elles sont à leur zénith historique.

Mais rien ne se passe comme lors des précédentes bulles

Les banques centrales se retrouvent donc cette fois-ci confrontées aux limites de leur illusion de toute puissance sur les cycles économiques via la « fiat money » : si l’efficacité s’avère nulle et que les initiés le savent, la question n’est donc pas de savoir si le système mis en place se désintégrera – en même temps que la confiance -, mais quand.

Ce pourrait être tout de suite… mais il y a peut-être moyen de prolonger la plus grand imposture financière de l’histoire par des moyens relativement classiques.

L’un d’entre eux consiste à convaincre les gouvernements – complices ou sous contrainte – de mener une intense propagande en faveur des actions (y compris par le biais d’incitations fiscales) tout en réprimant l’épargnant jusqu’à l’extrême limite du possible : en le dissuadant au maximum de détenir du « cash » (de la monnaie « physique »… Franklin Roosevelt alla même jusqu’à interdire la détention d’or aux Etats Unis le 5 avril 1933) afin de s’assurer le contrôle total des mouvements de capitaux privés.

Alors la question qui taraude les ultra-riches est probablement la suivante : et si les banques centrales, victimes d’un impondérable, perdaient soudainement la main comme durant l’été 2008… elles perdraient également leur crédibilité, et le pouvoir d’imposer aux gouvernements qu’ils spolient une fois de plus les » 99% » pour sauver les « 1% ».

Sachant que sur ces 1%, seuls 0,01% décident réellement de la manière dont notre monde fonctionne…. et c’est de ces 0,01% dont nous devons nous préoccuper car ce sont eux qui impriment la monnaie et dictent leurs quatre volontés à ceux qui font nos lois.

C’est-à-dire les élus d’un peuple sans réel pouvoir et qui ont désormais l’argent pour seul maître ».

Extraits d’un article de Philippe Bechade,   les econoclastes.

 

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